Bienvenue dans mon univers
Lundi 11 Décembre 2023
Une chose surprenante vient de m’arriver. Il est vrai, me trouvant dans un établissement de soins psychiatriques, que je côtoie des personnes animées d’impressions, de sensations qui me sont étrangères. Et donc, il peut advenir qu’elles révèlent plus que d’elles-mêmes dans une relation ordinaire.
Un monsieur, sensiblement du même âge que moi, me fait part des craintes qu’il ressent. Je sens bien dans son attitude qu’il tend à éprouver que toute personne l’approchant puisse constituer une menace pour lui. Il est certain qu’il le pense : il me le dit.
Je lui réponds dans un premier temps qu’il ne risque rien, qu’il est entouré de gens pour la plupart bienveillants à son égard et que d’autres sont là pour œuvrer à sa sérénité.
Or, il ressort qu’il s’exprime comme étant toujours intimement persuadé qu’un risque pèse sur lui. Cela se manifeste essentiellement, me dit-il, comme quelqu’un « en lui » qui s’adresse à lui. Il me dit se savoir exposé par cette voix.
Je tente de lui faire préciser ce qu’il m’exprime, tel : « Quelqu’un vous parle ? Où se trouve-t-il ? Que vous dit-il ? »
Ce à quoi il me répond : « Ce n’est moi qui parle mais c’est comme si c’était moi. Il me dit que je vais être agressé et vous aussi, par moi ».
Je lui demande de répéter ce qu’il entend. Ce à quoi il ne peut répondre et se montre fuyant.
Je lui explique alors que se trouvant devant moi, je ne perçois rien de lui qui me semble une menace, que je n’éprouve absolument aucune crainte, que ce soit venant de lui ou de quiconque d’autre. Je lui dis qu’il peut se rassurer, qu’il n’arrivera rien.
Il ajoute : « Oui mais moi je vous menace ! »
« Vous me menacez de quoi ? »
« Je ne sais pas, c’est lui qui le dit »
« Lui, qui ? »
« Celui qui parle en moi »
« Décrivez-le-moi, ce qu’il fait, dites-moi les mots qu’il vous dit »
« C’est moi, me répond-il, il dit que vous suis une menace. Il dit que je suis le mal. Le Diable »
« Je ne vois rien de tel de vous ni en vous »
Alors il se trouble : « Pourtant… »
Je reprends : « Vous souhaitez me menacer ? »
« Non, je ne le veux pas, c’est lui »
« Mais alors, si vous ne souhaitez pas me menacer, il ne peut rien arriver et je ne crains rien »
À ce point de l’échange, je le vois se figer, pâlir, bafouiller puis dire : « Non, rien, il ne peut rien vous arriver ».
Je n’ai pas voulu ajouter à son trouble, le perturber davantage.
Je me suis juste écarté en posant ma main sur la sienne et lui ai dit : « Non, je ne crains rien, et vous non plus ».
Après quoi j’ai quitté les lieux
Un peu plus tard, il s’est approché de moi et m’a simplement dit : « Merci » comme si tout était entendu.
Jeudi 2 Novembre 2023
L’Homme a oublié qui il est. Il a oublié d’où il vient. Et sa propension à l’oubli l’entraine à se destiner à un devenir qu’il se refuse d’envisager.
D’où vient-il au juste ?
Il vient de la Terre. On ne le considère pas bien souvent. Pourtant—et même si c’est une métaphore—il est bien dit qu’il est issu d’une poignée de terre. Ne rejetons pas la Genèse religieuse de cette image car bien plus encore que religieuse elle est spirituelle. Soit, ainsi, elle est là pour lui rappeler que c’est la terre qui a permis et fait qu’il advienne. Tout les reste n’est qu’interprétation, n’est que transposition et projection qu’il a préféré adopter, par besoin de se persuader de son importance.
Mais quelle importance a-t-il exactement sinon qu’il n’a que procédé à user, détruire et anéantir sa matrice : la Terre.
Ne perdons pas de vue qu’il n’est qu’un être animal. Il en a tous les fondements. Son essor n’a eu lieu qu’à partir du monde animal dont il n’a eu de cesse de vouloir et faire de s’en détacher. Pour son propre malheur, son inéluctable disparition à venir tant il a ourdi toute son évolution vers le processus de sa fin. Et parce qu’il estime se distinguer du monde animal, celui-ci ne fera que devenir ce qu’il est et restera mais libéré de cet orgueilleux despote. Demain le monde animal, certes un peu différent en certains points sera encore, toujours, mais sans l’Homme.
Ou alors, une poignée d’êtres humains nantis de l’intelligence de la nature retrouveront leurs racines, s’y ressourceront et feront de l’Homme ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être au cœur du monde animal, respectueux des autres, adaptés vraiment par eux parce qu’existant avec les mêmes valeurs.
Il n’est qu’à observer ce qui se passe là où l’Homme a quitté des coins de terre, qu’il n’y ait pas trouvé son compte ou qu’il ait agi de façon à y détruire les conditions de son existence, de sa possible survie. Là où il n’interfère plus, les animaux, les autres animaux retrouvent un équilibre et une diversité qu’ils n’ont jamais tenté de modifier.
Je sais que je choque certains en énonçant cela, que j’en indigne aussi et d’autres que cela déroute ; tous ne perçoivent ce que peut être le devenir de l’Homme. Et à vrai dire, en l’état, je ne sais pas ce qu’il peut être. Mais de retour en accord avec le reste du vivant, je sais très bien ce qu’il adviendra.
Et pour finir, avec la même référence, je veux vous interpeler sur le fait que devrait advenir une certaine apocalypse dont n’émergeront que les justes parmi les justes.
Vous n’aviez peut-être pas envisagé ce sens à la lecture des textes. Mais maintenant, en toute honnêteté envers vous-même, vous pouvez le faire.
Lundi 5 juin 2023
Non ! Je ne suis pas d’accord !
Dans bien des domaines, on déplore le point d’évolution où nous sommes parvenus. Certaines situations sont devenues très graves par l’altération qui est porté à des aspects de la nature, à ce point qu’un retour à une raisonnable « normalité » n’est pas, n’est plus envisageable.
Néanmoins, je ne dirai pas qu’il est trop tard.
Je l’ai déjà évoqué, l’homme regarde, apprécie ou exploite ce qui l’entoure à l’aune de l’échèle qui le concerne. L’existant s’évalue d’une façon très différente. Et avec autant de différences que l’existant considéré change. La ruche s’évalue à l’aune d’environ deux années quand l’abeille se considère dans le cours d’environ deux mois. Très souvent, ce qui la nourrit et la justifie s’estime lors d’une durée bien plus importante, une dizaine d’année, disons, mais c’est très disparate.
C’est un caractère que l’on observe d’ailleurs à tous les échelons de l’existant. L’individu marque par une durée mais ce qui le reçoit, l’impacte ou ce sur quoi il influe est, pour les deux premiers points, plus long, en général raisonnablement, le dernier s’estimant à la fois sur une durée plus courte et sur un temps beaucoup plus long.
Oserai-je dire que c’est le grand escalier existentiel ?
Dans une grande simplicité, c’est une belle image. Dans la réalité considérée, la profondeur des racines de l’existence, c’est autant un escalier qu’un puzzle en même temps qu’un labyrinthe.
Il est indispensable de penser que tout est imbriqué. L’existant est un édifice. L’observer d’attention, commencer de l’apprécier dès lors qu’on le quitte en en descendant procède bien plus alors que de l’esprit d’escalier. Il faudrait ajouter à l’expression l’esprit de maçon, l’esprit d’invention, et tant d’autres.
Personnellement, chaque fois que je prends un tant soit peu de recul, c’est l’esprit d’humilité qui m’accapare.
Toute la solution de ce qui se pose à nous, selon moi, procède immanquablement de l’humilité.
Et c’est ainsi que plus que les altérations qu’on observe et déplore, les dégâts que l’on constate, c’est humble à la source qu’il faut se rendre. L’évolution a fait, fait et fera qu’elle ne résout les crises auxquelles elle est confrontée et avec elle l’existence qu’en retournant vers sa source. À la cueillette de ses ressources.
Je n’ai absolument pas l’esprit ou l’âme porté à cela, je n’indiquerai pas de schéma résolutif. Néanmoins, et parce que trop souvent on oublie de le faire, parce que c’est une constante dès lors qu’on existe, que quelque chose existe, je prône de toujours s’orienter à la source.
La solution n’est pas unique. En rien. Pour rien. Justement en raison de la complexité des choses. Mais parce que c’est là qu’on apprend à comprendre ce qui s’édifie, c’est la source, l’originellité qui est le centre de tout.
Ainsi donc, il n’est pas trop tard. Nous avons « seulement » fait beaucoup de dégâts : triste euphémisme !
Mais sachons revenir à notre source. Tout est là.
Mercredi 12 Avril 2023
Il est un endroit d’où on ne revient jamais. De ces endroits où l’on se rend parfois régulièrement, que l’on délaisse par obligation, un peu, mais aussi parce qu’ils sont différents dès que nous y sommes passés, qu’on a modifié à jamais, tout autant si on n’y a rien fait, si l’on a touché à rien.
C’est un endroit que les êtres qui comme moi écrivent abordent avec cette intention particulière : y apporter quelque chose, tout en espérant ne rien laisser de soi, y laisser seulement ce que l’on est à ce moment-là. Raison pour laquelle on n’en revient pas.
Il est vrai, comprendre cela n’est pas aisé. De la même façon, quand vous découvrez quelqu’un qui devient votre ami, parce qu’il a en lui ce pouvoir, vous souhaitez n’y avoir rien modifié, le garder intact, originel à cette rencontre. Mais c’est impossible. Même sans intention, lui, vous, avez été, pour part au moins, transformé mué en un autre être. Un être complété puisque cette rencontre vous a apporté l’amitié.
Et cela est totalement indépendant du profond respect qui vous anime alors et auquel vous tenez, que vous honorez de plein cœur.
La page blanche, donc, est cet endroit, cet être par où, par qui, vous êtes passé. À jamais scellé d’une empreinte, touché par une marque indélébile, elle accompagne le reste d votre existence. Il vous arrive de ne plus y penser. Cela ne fait rien. Cela ne lui retire rien non plus. Abordée en pleine conscience, il est obligé qu’elle conserve quelque chose de vous : ce que vous avez été à ce moment-là. Et ainsi également pour l’ami, à vous évoquer c’est premièrement cet instant initial qui se rappelle à lui. À vous également à son égard.
Écrire est donc dire un peu de soi. Aborder une page blanche où on ne dépose rien, pas un mot, pas un signe, fait qu’elle recèle en secret une part de vous. Une autre personne, avec beaucoup d’attention, même sans savoir que vous avez ouvert l’ouvrage où vous avez laissé cette page blanche, cet autre percevra qu’il n’est pas le premier à la visiter.
C’est la raison qui porte à ne pas écrire sur cette page blanche. Il y a du palimpseste dans la nature d’une page blanche. Vous l’avez visité, d’autres également avant vous, après vous, et vous êtes tous animés de cet ineffable respect qui préserve son apparente virginité.
La page blanche, donc, est un chemin de randonnée. Elle est conçue pour recevoir votre passage et vous lui saurez gré de cet accueil généreux, de cet accompagnement momentané, cet instant de passage, le vôtre, et ce que vous retiendrez—sans trop en avoir conscience—de celui des autres. Eux garderont aussi la notion du vôtre.
On ne revient pas d’une page blanche. Ce n’est pas une destination. Mais c’est un lieu important, primordial. Toute la vie de ceux qui écrivent est cet apprentissage qui leur enseigne l’abord de l’immaculé.
Et lorsque l’on apporte ses mots on fait acte de témoignage de ce qu’on a éprouvé. Or, ce que vous témoignez, ce que témoigne quiconque y écrit, n’est rien de plus que votre passage silencieux, discret, à la limite du visible.
C’est le léger tremblement que laisse l’oiseau à la branche où il s’est posé un peu.
Jeudi 23 Mars 2023
Je n’ai pas vocation à donner des leçons. Mes aptitudes à l’expertise sont bien trop minces. De plus, j’ai pour fil rouge dans ma relation à l’autre de ne jamais faire assaut de prosélytisme, quand bien même puisse lui sembler parfois que je prône quelque peu—ou beaucoup, c’est selon chacun—quelque devoir. Au fond de moi, règne plutôt un insatiable besoin d’humilité, non comme démarche vertueuse, de fait un constat d’une incommensurable nécessité face à ce qui nous entoure, ce qui nous accepte, ce qui nous contient.
J’ai été comme si souvent nous le sommes tous depuis plusieurs générations imprégnés via l’éducation, l’enseignement reçu, voire les études entreprises, par cette notion que l’homme est un être central au sein de l’univers. On peut quasiment s’autoriser à dire que depuis très longtemps il nous est prescrit d’y souscrire, interdit d’y surseoir.
Est-ce une forte propension chez moi à la rébellion ? Très tôt—peut-être même avant dix ans, sans que j’en eus conscience—j’ai constamment remis en cause cette assertion.
Il ne faut voir dans cette démarche aucune prétention : je ne sais rien de plus que ce que j’observe. En revanche, j’ai à cœur de ne point tricher, jamais. Au début, ce ne fut pas chose aisée. Il y avait tant de certitudes affirmées en tout ce qu’on me tendait que j’inclinais, souvent malgré moi, à y adhérer. Or, je tiens, de longtemps, à être honnête envers et contre tout. Cela m’incite, m’oblige à tout considérer, non selon des préceptes, à l’aune de ce que je peux observer, éprouver.
Cette rigueur dans l’acception des choses, dans l’évolution de mon esprit fait qu’aujourd’hui je tends à m’inscrire en faux face à ce qu’on nous présente, explique, longues études affirmées à l’appui.
J’ai le sentiment que même les philosophes pour qui, intrinsèquement, l’âme ne se voue jamais qu’à réévaluer toute conception, même eux peinent à ouvrir leur esprit à l’insignifiance de l’humain dans l’univers.
« Être pensant » tu nous égares. Voilà le principal constat que je fais à propos de tout ce qui nous est offert de vérité. Parce qu’il s’est perçu pensant, l’homme a voué, ainsi qu’à lui-même par voie de répercussion, au fait de penser un culte suprême. Quelle fatuité !
Pourtant autour de moi je n’observe, ne ressens parmi l’ensemble du vivant qu’une incommensurable humilité. Il n’est d’être vivant qui assume ou exerce quelconque prétention, à l’égard de quoi que ce soit., homme excepté.
Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est à la décharge de l’impétuosité de l’homme, mais je crois pouvoir prétendre que cette humilité que lui ne manifeste jamais assez le porte à se méprendre sur sa réelle place au sein de tout, vivant et univers. Imbu de soi, on ne remarque pas ce qui ne fait qu’affleurer chez l’autre ; on se gargarise de ce qu’on se perçoit qu’on ne décèle pas chez autrui. Ironiquement, il me faut bien admettre qu’il n’y a là rien que de très humain. Bien plus que le rire (rire que devrait immanquablement provoquer son état d’infatué), c’est bien cela qui caractérise l’homme, le met en exergue au cœur du vivant.
Exception n’est pas raison ; je vais m’autoriser cette invitation vers chacun de vous : prenez soin de vous familiariser avec l’humilité, comme on apprivoise un paysage, comme on aspire l’air qui nous est si essentiel.
Et d’espérer que chacun s’en fasse un credo.
Mercredi 15 Février
Depuis quelques jours de grands silences se posent par instant. Les hommes, pas tous, lèvent alors la tête, scrutent tout alentour. Le ciel est là qui les rassure. Les grands draps des nues enveloppent les horizons, comme on borde un enfant pour tenter d’assagir sa nuit, lui donner ce qu’il faut d’enveloppe tiède pour qu’il se sente entouré, protégé, aimé…
Les animaux s’arrêtent aussi, en même temps, aux aguets. Parfois ils geignent, grondent un peu, miaulent d’une voix malade, comme quand ils ont avalé trop de poil à force de se lisser, malades, inquiets. Les oiseaux partent par paquets désordonnés très haut dans le ciel, tourbillonnent un long moment puis reviennent s’abattre dans les buissons ou sur le plat des landes nues. On sent bien que la quiétude n’est que de passage, mais on, ne saurait dire : quelque chose est là, suspendu, qui ne dit pas ce que c’est.
Le monde revient à son affaire. Le quotidien appelle à son lot d’attention, porte l’esprit à autre chose.
C’est loin dans les terres. La grande langue de froid vient tous les matins engourdir les bordures de frisures blanches, calmer les ruisseaux pressés aux long des berges, là où ils sont plus dolents et les fige sous une frange argentée. Par endroit ça ne dure pas le jour : il monte dans le ciel assez de soleil pour fondre les craintes immobiles. Mais dans les creux, derrières les escarpements, les grands bâtiments, aux pieds des bois, l’hiver garde ses chaussons de froidure. C’est bien le temps qu’il faut, celui de toujours à cette période. Pourtant, avec un lassis serré dur au creux du ventre, tout le vivant revient sans cesse hors de son habitude, fuit le contact, se tasse sur lui-même : il y a quelque chose dans l’air qui ne dit pas ce qu’il est, envahissant et indicible.
Déjà l’autre nuit, on avait entendu le long grondement sourd des bombardements tout près, comme il y en avait eu tant les années d’avant. Parfois ils poussaient si loin que les portes trépignaient sur leurs gonds. Peu après répondaient les carillons des clochers, confirmant que les hommes, ici, là, avaient besoin. Si on connaissait un peu, on y allait, un peu pour ne pas laisser les amis, les parents dans la peine. Réunis, même à ne rien pouvoir faire, on se tient chaud à l’esprit, à l’âme, on existe un peu plus que dans le mâchefer de la peur, on se distingue des grands cris des fous de guerre, de la révolte dévoreuse de calme, de l’inconséquence humaine.
Et là, ce soir les animaux sont terrés. On ne voit plus où les oiseaux se sont blottis. Ça rappelle le moment de la grande poussée des armées. Cependant ce soir, cette nuit, rien ne gronde, les canons sont sages, les guerriers se sont accordés une longue pause. Un grand calme avant un assaut plus cinglant ?
Alors l’homme a le sentiment de comprendre ; enfin… presque comprendre. Le nœud du creux du ventre est trop serré. Et puis le chien est parti. Alors il prend l’essentiel. Il réveille doucement la femme, lui parle d’importance mais déterminé, seulement de son long regard d’homme sûr. Elle comprend, elle aussi, un peu. Sans qu’ils se disent, ils blottissent les enfants dans le berceau chaud de leurs bras, sans les réveiller. Par précaution, ils les enfouissent dans la lourde couverture et sortent sans bruit de l’immeuble. Ils vont dans le carré de jardin que les combats n’ont pas bousculé. Ils s’accroupissent au pied d’un bosquet pour éviter un peu la grosse morsure du froid.
C’est à ce moment-là qu’elle s’est fâchée. Comme beaucoup ne l’avaient jamais entendue. Certains en avaient juste entendu dire par les anciens, ceux qui ne sont plus là. Pourtant ça aurait été bien de pouvoir les regarder, les imiter, là, dans la grande colère !
Parce que là, à ce moment si lourd on ne peut rien se dire. Tout autour se frotte, se balance. Il y a la grosse colère de la terre et toute la peur de ce qu’elle porte qui est secoué, qui crie, qui hurle même, jusqu’aux sirènes qui s’alarment toutes seules par réaction, sans que l’homme ne leur ait ordonné quoi que ce soit.
Et ça dure ! Longtemps. Trop pour l’entendement de l’homme. Et celui des immeubles aussi : ils craquent à vous arracher les entrailles et dans un grand fracas qui s’ajoute à la colère, certains s’affalent avec en dedans d’eux tous ceux qui ont perdu leur vigilance animale et sont restés « à l’abri ».
Un peu après, noyés, perdus dans le nouveau grand silence qui enserre dans sa tenaille toutes les pensées, emprisonnés sous le nuage de poussière qui pèse au-dessus des restes de la ville, monte la profonde hébétude des hommes qui écrase tout ce qui ne l’est pas déjà.
Alors, quelques secondes après seulement, retentit le cri d’horreur et d’anéantissement de quelques mamans qui hurlent à la mort.
Lorsqu’on les découvre, souvent s’opère un ravissement. Celui de ce qu’elles sont, de ce qu’elles montrent, de ce qu’elles offrent. Rarement de ce qu’elles évoquent ou qui touche à ce qu’elles éprouvent, du témoignage de la faillible force de la roche que le temps, des épreuves ou des sollicitations dont elles sont l’objet… Rares sont ceux qui s’attardent à les voir pour ce qu’elles sont réellement : le regard sur le monde tout autant que le miroir de ce qu’éprouve la majesté qui les porte, le roc qui les exsude, souvent comme un trop plein de ses affres intimes, ou de l’image au fond de celui qui s’y arrête.
Et la masse rocheuse, l’âme sensible à son écoute, attentive à ses besoins, devient souvent la source du désarroi qui la pénètre, la mine, l’assaille. Ces antres si accueillants à tout ce qui requiert un abri dans de dures conditions, refuge, apaisement, débordent parfois de douleurs, de la souffrance qui réside, là, derrière.
D’aucuns ne savent y voir—cela les rassure, les ravit, les apaisent—que la beauté du ressourd de la blessure profonde : tantôt le nid douillet accueillant de tendresse, tantôt les cascades qu’elles crachent dans un paysage si ravissant.
Qui les visite d’empathie ? Qui s’enquiert de leur état, de la fragilité de l’âme sous-jacente à certain moment ? De la solitude qui pèse, cet éloignement qui les rend souvent inaccessibles.
Pensez à voir, dans le ruissellement qui en sourd sous vos yeux ébahis, abasourdis, le trop plein du temps, l’usure de leur grâce d’attendre. Pensez à vous émouvoir devant l’éclat qui cueille le rayon de ce qui les émerveille et les rend merveilleuses, si touchantes, voire époustouflantes de splendeur.
Derrière les silences, derrière sa longue patience, derrière sa magnificence réside souvent toute sa souffrance du dedans que la pudeur lui interdit d’évoquer et pourtant si présente de force dans ses élans tonitruants.
Elles vivent seulement, ce que chacun vit, ce que chacun ressent. Et c’est pour cela que très souvent on ne sait pas voir !
Le 2 Juin 2022
L’été pose ses jalons. Ce n’est pas que notre astre soit plus fort. C’est la terre qui penche vers lui une reconnaissante révérence.
Alors, oui, l’air est plus chaud. Par moment, à certains jours, il se fait lourd, écrase toute velléité de mouvement. Jusqu’à la nature toute entière opte pour la sieste. Les plus tièdes d’entre nous tous, vivants, exposent leur corps à la puissance du soleil. Le serpent sur les herbes sèches. Le lézard sur la pierre. L’insecte dans la touffeur du tourbillon d’air chaud qui monte du sol… Et l’estivant en plein cagnard, sur la plage, sur les pelouses. Sauf que lui, ce qu’il quête, ce sont les couleurs. Le hâle a bonne presse, quitte à inciter les chairs blanches à prendre le risque de ressembler à des crustacés bien cuits.
Nos aînés, jusqu’à un temps récent, se faisaient forts de nous rendre un peu plus prudents. Soit par ouï-dire, soit conséquence d’ancestrale et attentives observations, ils prônaient vers tous la nécessité de se fondre dans les réduits aux heures les plus chaudes.
Dans certains pays, toute recommandation est inutile. S’exposer, travailler au point d’ardeur du jour est presque impossible. Et chacun de tenir à sa peau, d’économiser ses ressources… on se lève plus tôt de fin mai à septembre, œuvre jusqu’à la brune pour compléter la journée de labeur, mais on ne sort pas aux heures fortes. Il y a bien assez, même chez nos ruraux, pour les travailleurs obligés aussi, de supporter très souvent des conditions difficiles. Alors, on prend, après un dîner plus tardif qu’à l’accoutumée, une ou deux heures de repos, au plus frais possible. Sage précaution.
Les plus malmenés cherchent l’abri de vieilles pierres. Longtemps dans l’année elles gardent de la fraîcheur. Si l’on sait y faire, le chaud n’entre vraiment dans les maisons qu’à partir d’août. Et nos anciens ont appris même parfois dans nos contrées les moins septentrionales à construire de sorte à se garder du frais le plus longtemps possible. Ils ont réussi à réaliser cette prouesse que les bâtiments ne voient que très peu varier leur température intérieure tout au cours de l’années : gardée du chaud l’été, protégée du froid l’hiver en ayant guère besoin de chauffer. Bravo à ces artistes de l’art de vivre, savoir-faire qui périclité aujourd’hui. Et nos aïeux de se tourner dans leur tombe !
C’est bien un art. outre les températures, ils maîtrisaient aussi la lumière. Si pauvre aux mortes saisons, les ouvertures en laissait entrer, parfois chichement, mais les jours y sont courts : on ne lutte pas contre l’inexorable. Si dure quand l’astre monte, c’est l’essor de la végétation, grimpante aux murs ou tendue pas trop loin devant, qui atténue l’éclat du jour autant que la poussée du chaud. Chapeau les vieux ! Qui plus est, cela donne un charme incontestable aux lieux. Ils sont rares, même aujourd’hui, ceux qui trouvent beaux le béton et le bitume.
On peut bien dire que la vie n’est plus ce qu’elle était, qu’il faut s’accommoder du temps qui passe, qu’on ne peut lutter contre tout. Et de trouver des stratagèmes. Très chers et souvent aux effets délétères. Combien de temps, des lustres durant, l’humain s’est fié à ce qu’il prenait soin d’observer, s’est voué à imiter tout ce qui l’entoure, sagement copier ceux qui sont réputés ne pas penser… Un comble aux esprits d’aujourd’hui.
Maintenant, on s’évertue à réfléchir, à innover pour contourner l’ordre des choses. Et je ne parle pas de cette tendance à faire du temps qui change la source de nos ennuis. À trop réfléchir parfois on se masque l’essentiel : ce qu’on a sous les yeux, qui avant nous était et après nous sera.
Je crois, voyez-vous, que la mal-heure est double à présent. Celle de la nature dont il faut qu’on s’accommode. Et celle qu’on a engendré, à grand renfort d’inconsidération.
Ah fouet du profit ! Tu nous fais bien mal.
Les 16, 21 et 28 Janvier 2022
La rivière rejoint le grand lit du fleuve. Il a couru tout le long d’un haut escarpement rocheux. Haut pour la région, d’un côté, et les petites buttes aux pentes douces qui ont accompagné ses méandres, en parallèle du flux sauvage des eaux qui la reçoivent.
De l’autre côté du cours géant, une ligne de falaises. Ce ne sont pas de grandes roches qui ont guidé de chaque bord le trajet de l’eau : c’est la puissance paisible du grand fleuve, dans son charroi de graviers qui ont patiemment rongé le minéral. Les lieux sont grandioses. La lumière y joue, s’en donne à cœur joie. Tendre le matin, parfois rude le jour, elle se fait souvent flamboyante le soir dans les nues vers où le magistral a tracé sa course en avant.
Ici, on ne sait pas où il se perd. Certains pensent que ce sont les nuages qui le boivent, d’autres qu’il entre en terre pour se cacher. La faune s’en moque bien : tant qu’il offre généreusement, qui de quoi boire, qui de quoi se nourrir ou, pourquoi pas, y faire son gîte.
Tout ce monde vit de concert, au gré du temps qu’il fait. Au gré du temps qui passe. Aucun être ne tient les lieux. Chacun est libre. Chacun voue une attention respectueuse à tout vivant, quand bien même doit-on parfois tuer pour se nourrir. C’est ainsi. Pas de violence gratuite, pas de lutte intestine. Juste de temps à autre on se montre les crocs, les cornes, les serres, les poings… C’est juste pour garantir sa sécurité et jouir, le temps qu’on est là, de l’endroit en toute quiétude. Pour soi, pour les siens, pour ses petits.
Certains vivent en groupe. Il y a des dominances bien sûr, mais rien d’agressif, rien de conséquent. La nature n’a pas besoin d’ordre, de droit. Juste l’ordre des choses, le droit de la vie. D’autres déambulent, pérégrinent, seuls ou à très peu. Quand on se gêne, ça gueule un peu, pour la forme, garder la distance, la marge de tranquillité de chacun. On se met à courir parfois, détaler même, selon la raison, le besoin. Sans cause aussi, sous un élan, une pulsion, le besoin de se défouler. C’est parfois juste l’envie d’aller un peu plus loin plus vite. Il arrive qu’on parte pour de longues courses. La nécessité commande : il n’y a plus assez pour se nourrir, la saison appelle ailleurs pour certains, pour d’autres c’est parce qu’on devient trop nombreux à vivre ici.
Or, et c’est très surprenant, vu de nos temps, il n’y a pas de règle, pas de comportement définitivement établi ; que cette volonté de vivre, en harmonie avec ce qui nous entoure, se contenter de ne pas trop embêter son voisin. Pour qu’il ne vienne pas en revanche nous embêter. Très souvent, on dirait que c’est le ciel qui décide. Tour à tour radieux, maussade ou indifférent. Et le ciel est grand. Tout se noie dedans. En de merveilleuses arabesques pour ceux qui savent voler, en une belle admiration pour tout celui qui lève la tête, interrompant sa quête du moment, en ruminant. Et il y a le rêve. Cet instant indescriptible quand le comportement ne répond à rien ; c’est un certain besoin de s’évader—mais de quoi ? — juste en restant là…
Que s’est-il passé ? Pourquoi aujourd’hui, tous n’ont plus le droit à y vivre en paix, à jouir de cette chance imprescriptible ? Pourquoi l’un d’eux, je veux dire une espèce, est devenu conquérant, violent, péremptoire, arrogant ?
Possédant !
Jamais, de tous temps, cela ne s’était produit. Et puis, sans vraiment qu’il y ait une raison, lui, il s’est mis à changer. Lui : l’homme.
L’homme s’est cru intelligent ; de là, il s’est déclaré supérieur.
Le 16 Décembre 2021
Féru de recherche scientifique, le constat de la grandeur de certaines découvertes m’a très tôt donné foi en l’Homme. Autant les individus ou les hommes me déçoivent très souvent, autant le potentiel de l’Homme toujours ému, émerveillé parfois, m’abasourdi.
Pourtant, je ne suis pas de ceux si nombreux qui placent l’homme au-delà de tout. Je ne crois pas en sa suprématie sur le reste du vivant. Il a su, par adaptation, développer l’étendue de sa connaissance, évolution compensatrice de tout ce qu’il a perdu, parfois par négligence à force de les ignorer, de capacités si communes au reste du vivant. Il a également développé une forte propension à honorer le pouvoir ou à l’acquérir. Je pense que c’est la voie de sa perte, le fondement de sa déchéance inéluctable.
Malgré tout, son insatiable curiosité, son besoin de découvrir le pourquoi du comment des choses, scientifiquement parlant, m’émeut au plus haut point. En revanche, ce qu’en font les hommes… Citons pour mise en exergue de ce travers : sa très fréquente course—et à quel prix contre ses semblables—à la possession, ce besoin du paraître, de dominer et bien sûr l’utilisation meurtrière, assassine de certaines découvertes, la bombe par exemple.
Une des grandes forces de l’homme est d’être capable d’appréhender l’infiniment grand, l’infiniment petit, de nourrir ses recherches sur l’un par l’autre, d’y étendre tous les domaines d’application. Or, là encore, il ne peut s’empêcher d’atteindre la démesure.
Ainsi, là où il développe la technologie pour explorer les options que lui offrent les différentes sciences, là où il cherche à comprendre en diversifiant les milieux d’étude, il excelle. Mais quand il se porte à imaginer pouvoir faire y faire vivre l’humanité entière, il gâche son talent. Dans l’infiniment grand les développements visant à explorer et comprendre—si faire se peut—l’univers est prodigieux. De même, étendre les applications des découvertes qu’il fait à l’infiniment petit et y parfaire son savoir jusqu’à l’échèle atomique sont époustouflants.
Seulement voilà, son insatiable besoin de pouvoir et besoin de l’exercer en s’appuyant sur ses fantastiques découvertes me le rendent insupportable. J’abhorre chez l’homme la prégnance de sa puissance obligée.
Car aujourd’hui portant à son faîte le développement de l’exploration de la terre depuis l’espace, il y ourdit aussi la surveillance du petit, de ses semblables. Et de développer ainsi dans l’infiniment petit l’inclusion de moyens technologiques microscopiques inoculé au vivant pour ne rien perdre de ses déplacements, de ses agissements.
Non content d’inciter ses semblables à s’équiper de biens permettant de les suivre depuis la kyrielle de satellites, il a conçu une nano-station intracorporelle, l’antipode de l’ISS dans le très grand. Et les puissants de faire le forcing pour l’inoculer à tous par les moyens les plus pernicieux qui soient, s’appuyant sur la peur et la crédulité, la culpabilité, et j’en passe.
Les auteurs de sciences-fictions avaient imaginé « Big Brother », les puissants l’ont engendré. C’est sidérant et pitoyable. Tout cela pour éprouver la sensation de pouvoir maximum absolu.
Alors ?
Alors ma foi vacille. Je vais, hélas, faire le tri, moi l’anti-manichéen, entre les êtres bons et les êtres malfaisants. Malfaisance qu’assurément je ne vais déceler que chez l’humain.
Cette somme de savoir assoit les habitudes de vie, les pratiques, les conceptions sur un cadre se voulant plein de sagesse. Elles induisent un courant de préventions visant à garantir à l’homme une vie exempte le plus possible de déconvenues induites par l’inadvertance, la précipitation.
Or, tout cela a aussi retenu l’évolution de l’homme, de ses pratiques et de son idéologie dans un schéma que l’on peut apprécier comme timoré. Et l’homme d’abuser dans ses enseignements des « Ça ne se fait pas », « Il n’y a pas de raison de changer », « Si c’était mieux ça se saurait » ... Bref un archaïsme de la pensée que le progrès a souvent bien du mal à faire évoluer.
Et tout ce savoir ancestral d’influer sur l’appropriation des témoignages archéologiques et leurs interprétations ! Sa façon de comprendre l’histoire et de l’enseigner, aussi.
Ainsi se perpétuent des conceptions très connotées par les usages et les croyances en cours dans la société.
C’est à mon sens un fâcheux biais qui véhicule de fausses conceptions : on comprend les générations passées et instruit les générations futures sous le joug des croyances et pratiques prégnantes sans considération aucune pour la nécessité de saisir les apparences avec le plus d’ouverture d’esprit possible. Oubli qui a longtemps marqué les transcriptions au travers des âges et plus encore depuis qu’on attache à l’histoire une grande importance pour comprendre notre parcours.
Ainsi, pour exemple, inscrit-on les usages anciens dans une conception machiste et phallocratique.
Les choses changent progressivement grâce à des regards nouveaux « oublieux » volontairement des ancrages de la société et appliqués à la démarche scientifique : ce qui ne se prouve pas ne peut et ne doit pas être interprété.
Ouf ! Mais qu’il en faut du temps pour décrasser les esprits de l’immobilisme inscrit dans le cours des générations. Combien encore de femmes à la caverne, de gaulois bourrus un peu sauvages, brutaux, manquant de finesse, d’absence d’intelligence féminine doit-on mettre aujourd’hui au panier ! Il y a tout un travail de redécouverte à faire.
Archaïsme, tu nous tues dans l’élan, tu nous bâillonnes l’imagination, tu nous ligotes la compréhension et, mille fois hélas, tu argues péjorativement vers les esprits enfantins, juvéniles…
Le 25 Août 2021
J’aime depuis toujours observer la vie autour de moi. J’ai appris sur le tard (plutôt récemment) que je faisais en fait de l’éthologie.
Si les termes et définitions sont nécessaires pour savoir de quoi on parle, ou ce dont il s’agit lorsqu’on lit, un article par exemple, ce que l’on pratique, pour soi, on le voit bien, n’a pas besoin de nom.
Avant tout, l’être vivant adopte un comportement selon ce qui se présente à lui, tout naturellement semble-t-il dans le monde dit « sauvage ». Cela le devient moins pour l’homme, et d’autant moins que la société où il évolue devient plus complexe. Cette différence est apparue—et il y a fort longtemps—progressivement : la source pourrait bien venir de l’instauration et de la reconnaissance du pouvoir. Son essence, la détermination qui l’engendre, joue assez peu dans la considération qu’on peut en avoir. Mais le pouvoir et les attitudes qu’il corrèle n’est pas anodin. Aujourd’hui, cela engendre un phénomène troublant, dérangeant et aussi déterminant dans les équilibres qui animent une société.
Nombre d’individus ont la préscience de recevoir l’état ou le comportement des autres en bonne part. Il s’opère alors une symbiose entre les membres d’un groupe, même aléatoirement réunis, qui fait qu’aucune perturbation n’en découle.
En revanche, et à titre individuel cela devient à mon sens malheureusement, de plus en plus courant, certains voient en mauvaise part la différence chez l’autre, souvent inconscient que ce constat de différence, par réciprocité, peut tout autant leur être attribué. S’engendre de cette considération des attitudes, parfois minimes, anecdotiques, mais—hélas—très souvent de mise à l’écart !
Il me semble que percuté, indisposé, l’être humain éprouve le besoin de vivre dans des ensembles, en partenariat, professionnellement, familialement, mais aussi socialement qui le rassurent. Pour cela il cherche à s’entourer de gens qui lui soient le plus possible semblables. Ainsi s’érigent des groupes, parfois des clans, où le refus de la différence donne lieu au pire comportement qui soit—à mon sens— : le rejet, l’ostracisme. Et vécu en groupe, le refus de la différence donne naissance à des courants de persécution, itérativement mais néanmoins fréquemment repris par les individus lorsqu’ils sont seuls. C’est à croire qu’ils éprouvent la sensation inconsciente d’être traqués par ce qui leur semble l’anormalité et ils adoptent alors l’attitude de l’animal mis en danger (ou que les siens soient en danger) : l’agressivité. Ils répondent alors, reprennent ce que leur a inculqué le groupe. Et ce jusqu’à la stigmatisation.
De cette propension est né un malaise dont l’importance n’a d’égal que l’ineffable sentiment de perdition et d’injustice chez qui la subissent.
C’est pour cela que j’aime la vie quand elle s’exprime au plus dans ses dimensions naturelles, voire originelles quand c’est encore possible. Et j’aime avoir cette foi, au moins, que certains seront toujours là pour m’y accompagner. Sans cela, je me sens…rejeté.
Le 27 Juillet 2021
Des protestations de toute part—et les miennes—affirment l’insurrection contre les débauches de dépenses vers des destinations pour le moins étonnantes, souvent incomprises… Surtout, nous nous insurgeons.
Ne soyons pas naïfs ! Si les riches de tous temps aussi bien que les nouveaux connaissaient l’empathie, étaient portés de souffle altruiste, avaient la fibre des philanthropes, ils ne seraient pas riches. Et la misère et la faim sur notre planète seraient de beau temps éradiquées. Mais ils sont riches et leur empathie verse dans les sources de revenus, leur altruisme est tourné vers ceux qui leur ressemblent, leur philanthropie est limitée à ce qu’ils concèdent de façade au regard du monde. Leur générosité occasionnelle est toujours intéressée.
Je ne sais où vraiment l’attrait de la richesse trouve son origine. Dans ce qu’elle a commencé à octroyer du pouvoir, peut-être. Car les riches s’avèrent puissants. Et il leur est accordé une grande considération depuis longtemps notamment par ceux qui tentent de diriger les peuples, les nations, le monde. Or, aujourd’hui, par l’entremise qu’ils exercent, le monde, ce sont eux qui le dirigent. Le pouvoir, qu’on le leur concède ou qu’ils se l’octroient, doit avoir ceci de particulier qu’il entretient la richesse quand il ne l’accroît pas.
J’ai longtemps cru que la possession jalouse de ce qu’ils accumulent leur apportait une jouissance particulière, à nulle autre semblable. Il ne me semble pas que cela explique leur voracité insatiable. La possession donnerait-elle plus faim encore de posséder ? Il m’apparait qu’une autre sensation anime leur besoin d’amoncellement. Qu’en dire alors ? Que croire ? Comment peut-être expliqué que nanti on aspire à décupler ses avoirs ?
J’ai lu que la peur s’avérait chez certaines personnes un puissant moteur dans la détermination des êtres et que des individus aimaient profondément, viscéralement la sensation de peur.
Chez les êtres en danger, je veux bien le croire. Les riches sont-ils vraiment en danger… Ou bien sont-ils animés d’un tel délire de possession qu’ils seraient perclus de peur à l’idée d’être amoindris s’ils possédaient moins, peur en fomentant donc une autre : ne plus vraiment être ce qu’ils sont ? Cela me parait dénoter un égocentrisme profondément ancré dans leur personnalité. Ceci expliquant cela.
Récemment, une ultime réflexion d’un des grands riches du monde l’amenait à considérer qu’aussi riche et puissant qu’on puisse être, rien ne conférait le pouvoir de vivre, que la vie aux portes de sa fin ne pouvait s’acheter, pas même se quémander. Bien tardif constat ! Il faudrait donc voir poindre l’antre de la mort pour réagir et reconsidérer sa conception de la vie, renier alors la puissance et la richesse (sans toutefois vraiment leur ôter leur aura !).
Personnellement, et je ne suis pas le seul, loin s’en faut, j’accorde à la vie d’être la plus prégnante des sensations. Rien ne semble justifier qu’autre chose puisse lui être préféré, aussi pour autrui.
Ainsi, ne sont-ils pas foncièrement vains—aux deux sens du terme—tous ceux qui espèrent plus que la vie ? Je le crois !
Lundi 5 Juillet 2021
Loin de moi l’idée—et donc l’envie—de faire l’apologie de la guerre, de la catastrophe. Je souhaite juste mettre en évidence ce fait : l’homme avide de bien a besoin de la destruction pour se gaver, s’enrichir…
Je dis l’homme avide. Ce ne sont pas tous les hommes. Je ne sais ce qui porte celui-là à tout faire pour amasser du bien, de l’argent, à posséder parfois d’autres hommes. Quant au reste du vivant… Tous les psymachins peuvent bien se pencher sur son cas : il se découvrira des jours, des biais, des intentions, des causes surprenantes. Parfois surprenantes de banalité. Une chose est sûre, il n’en a jamais assez
Alors se profile à mon esprit cette question : « qu’est-ce que l’homme comblé ? » La réponse m’est d’emblée évidente. L’homme comblé ne possède rien. Il empreinte. Celui qui prend, s’octroie, possède, accumule, ne sera jamais comblé.
Or, avec tous les voraces, arrive toujours dans le temps le moment où il n’est rien de disponible qui puisse alimenter leur besoin de jouissance d’avoir. Et comme par enchantement survient un fait, un évènement qui relance à point nommé leur capacité à acquérir. L’histoire nous enseigne que chaque période, ou presque, difficile pour la population est suivie d’un temps que je nommerai de relance. Ce sont les années d’après guerres, les récupérations d’après crises, les reconstructions d’après catastrophes.
Notre penchant humain tend à considérer ces temps comme nécessaires à la résilience, refondateurs par la résurgence, un essai de retour à la normale, à l’ordinaire. L’avide a compris depuis longtemps qu’il y a là manne à satisfaire son inclination. Mais c’est très mal perçu par l’humanité, toutes ces plaies et le ressort qui pousse la société, la vie, à repartir ne lui est pas une aubaine. C’est une convalescence. L’humanité tente alors de se rassurer : on est vivant !
L’avide ne peut ouvertement provoquer (enfin pas toujours, certains n’ont aucun scrupule) ces malheurs qui lui sont si bénéfiques à terme. Il devient donc opportuniste. Et comme il a des moyens, il fomente les sources de ces amoncellements à venir, il instruit le fait divers, voire, à le servir. Tout lui est bon. Il fait feu de tout bois, s’appuie sur le malheur, l’invente, déguise la réalité pour la rendre piteuse, préjudiciable, néfaste, désastreuse même, que sais-je…
Des évènements qui jadis n’auraient pas été inscrits plus que de raison dans les annales se trouvent aujourd’hui exacerbés, élevés au rang de calamité. Il en est fait une nécessité de mobiliser des populations entières : il faut résoudre, il faut se sauver, il faut épargner au monde tous ces fléaux… qui reconnaissons-le s’avèrent récurrents, se succèdent comme réglés au métronome, deviennent l’ordinaire de la société et dont ces vautours font des choux gras. Mieux, ou plutôt pire ! Les vautours n’hésitent plus à se faire prédateurs, destructeurs, ruineurs. Aujourd’hui ils heurtent, ils blessent jusqu’à achever pour plus se repaître, mieux charogner.
Avez-vous remarqué ? Les répercussions, les pansements contre ces maux affectent toujours plus l’humble, l’anonyme. Celui qui n’a surtout pas besoin de ça pour être comblé.
Le 22 Février 2021
Dans les campagnes, les bosquets, le long des cours d’eau, tous les petits coins du monde, la vie va son train, à son équilibre. Et tant que l’homme reste discret, révérant, cela peut durer, va durer indéfiniment.
Mais il faut bien le reconnaître, il est des lieux où cela devient très difficile pour l’état naturel des choses.
Quand un prédateur s’approche d’un lieu, les autres vies se mussent, font silence, s’appuient sur la discrétion pour se protéger. Bien sûr, tout animal court sa proie. Il s’enquiert d’assurer son existence. Mais depuis des lustres, cela se fait très bien, sans drame important qu’une vie qui s’arrête, dans un souci d’équilibre. Rassasié, le vorace du moment rejoint son aire et laisse le reste de l’existence en paix. Même les herbivores préservent à la terre sa part de couverture. Naturellement ils équilibrent leurs prélèvements. Et cela depuis moult siècles, millénaires.
Or, au fil du temps, l’humain, au début un vivant comme tout autre, est devenu un homme. Vraiment, il faut reconnaître que c’est loin d’être un plus. Inconsidérant dans sa conquête du monde depuis qu’il a initié l’anthropocentrisme, la nature, l’environnement perd tout de son caractère princier, sa paisible pérennité.
Tout le malheur du monde est là !
Aux prises avec sa sécurité et sa survivance, récemment, on a pu croire qu’il allait, à minima, laisser la nature reprendre ses droits. Dans un élan superbe elle est, en peu de temps, partie à la reconquête de ses espaces. Fi ! Cela a duré… trois fois rien de temps. Il est même des endroits qui ont été oubliés dans cette résurgence de paix : certains hommes ont profité de prérogatives (octroyées par qui ?) pour aliéner plus encore tout ce qu’il pouvait, selon ses aspirations, se faisant la part belle dans le silence retrouvé. Les autres hommes ? ils ont épousé deux attitudes, distinctement.
Les plus complaisants, souvent ceux qui ont un vrai respect de ce qui les entoure, ont plié l’échine. Leurs motivations se sont avérées très diverses. La peur, l’obéissance, la préservation, l’amende honorable… chacun selon sa nature.
Et puis les autres… ceux-là sont pis que des prédateurs qui seraient devenus fous. Ceux-là, ils écrasent. Ils pratiquent la politique de la terre brûlée : tout doit disparaître, jusqu’aux moyens de leur suprématie sur le reste du monde. Tout leur est bon. Tout est horrible pour les autres, pour leurs paisibles et respectueux semblables, pour la nature, aussi.
Vaincre, aliéner, avilir, annihiler est leur credo homocentriste plus encore qu’anthropocentriste : égocentristes outranciers. Les mots même manquent pour les nommer. C’est que la justification de leur définition reste à inventer.
Leur présence, cette exigence que toute autre vie est enjointe de pourvoir à sa satisfaction est purement inepte. Leur existence est inepte.
Mais ils l’ignorent et font tout pour l’ignorer !
Le 14 Novembre 2020
Je regarde le monde, cette part qui m’est accessible. A la différence, peut-être, de nombre de mes semblables, je ne vois rien qui prévale sur le reste, nul être qui revête une part plus importante que tout autre.
Très longtemps, je me suis senti mal à l’aise au sein de la communauté de ces semblables. J’ai peiné souvent à me sentir à ma place parmi eux. Non que j’aie une plus haute idée de moi par rapport à eux. Non. Je me sentais plus à ma place en me fondant au cœur de vie de tous les autres êtres auxquels je cherchais à ressembler. Je me suis senti petit à petit beaucoup plus humble et plus moi-même au sein du reste du vivant que parmi les hommes.
J’ai beau chercher dans l’histoire de l’homme, je ne trouve pas ce qui lui donne cette prépondérance qu’il s’octroie. Bien sûr, me rétorque-t-on, il y a ce qu’il nomme l’intelligence. Or, s’il en était doté, réellement, il reconnaîtrait celle de tous les êtres vivants, celle de toute forme de vie. Là où l’homme place son intelligence je ne vois qu’imbue fierté, arrogance, qui le porte à tout écraser, dominer, exploiter, soumettre quand le monde du vivant s’évertue en permanence à ne pas empiéter sur l’existence de l’autre, outre le besoin d’assurer sa subsistance. Au-delà n’est que symbiose. En tout j’observe des réponses qui ne visent qu’à la pérennité. Le prédateur ne prélève plus une fois satisfaite sa faim, la sûreté des siens.
Partout, dans toute forme de vie, je ne vois que magnifique respect d’autrui. Par l’homme, si rarement.
Et pire, parmi les hommes, l’homme se prévaut plus encore, jusqu’à nier le pouvoir, le savoir, la force d’exister de sa semblable, si souvent. Jusque dans l’histoire qu’il ose dresser du monde, il nie cette présence, cette importance incomparable qui lui a permis d’exister, d’avancer. Heureusement aujourd’hui, certains rendent à son être toute sa présence, rectifient le temps. Il en est même qui, enfin, tendent à exaucer ce vivant.
Mais il se fait tard, le vivant souffre beaucoup. Beaucoup trop.
Alors, j’ose me réjouir quand l’infiniment petit du vivant réduit l’homme à la proie.
Le 30 Janvier 2020
Il ne saurait être de semaine sans une de ces nouvelles qui hante plusieurs jours… jusqu’à estompage de l’actualité en cours. Un conflit nous touche de trop près ? Une idée gouvernementale heurte la population ? Un danger se profile à l’horizon de la vie ? L’actualité fomente un fait, une étonnante nouvelle qui divertit les palabres, les rebuffades, qui les dissous dans un faisceau de données… Billevesées !
On ne sait jamais d’où vient l’idée, l’origine du fait. Toujours est-il que forces médias le prennent et le retournent sous toutes les coutures et abreuvent les pensées et discours de chacun. Le fait est souvent plutôt anodin. En revanche, la façon d’en faire état ne l’est jamais.
Ainsi on fait croire aux gens, entre autres nous peuple de France, qu’une menace se fait terrible. Le risque est grand en apparence pour chaque individu. Pourtant le fait souligne qu’il n’advient pas à tout le monde de le subir. S’installe alors assez profondément une crainte, la suspicion parfois, l’indignation voire. Ce peut-être comme en ce moment une notion d’épidémie. Mais tout autant un risque d’attentat, de crac financier, d’effondrement d’ordre mondial, pourquoi pas un début de scandale… Tout peut servir de prétexte.
Au bout du compte et passées les harangues sur les ondes, sur la toile, dans les salons, la rue, le risque s’estompe presque par enchantement et ne laisse vraiment de trace que dans les esprits où il a été tenté de perpétuer ce syndrome de peur ou d’indignation collective, ressenti plus principalement à l’échelle individuelle, qui réfrène les velléités de tout un chacun ou presque.
Si attentat il y a eu, c’est contre l’esprit individuel : il faut créer cette incertitude qui tend à étouffer les revendications, dissoudre les révoltes, effacer de la pensée générale la nuisance qui réellement perturbait le quidam.
D’où cela vient-il ? Chacun s’en rendant compte essaie de s’en faire une idée mais rien n’est jamais sûr. De fait, il me semble que c’est bien organisé, depuis des lustres, rodé, accompli : une version occulte d’institution a à charge de construire l’affaire de toute pièce, sans laisser paraître ni soupçonner de source et d’alimenter le propos tant que nécessaire, jusqu’à un ordre tombe (d’où ?) de laisser choir.
Jamais ne sera divulgué le truc, les tenants et aboutissants. L’affaire doit rester secrète pour pouvoir resservir. Mais Bon sang ! Cessez d’y souscrire, d’y croire et de l’entretenir : ce n’est que pour vous leurrer.
Le 26 Mai 2018
Parmi les mots qui s’escriment en mon esprit à tenter de voir le jour, viennent en force ceux qui parlent du monde, si malmené aujourd’hui.
Partout où l’on peut lire quelque chose, revient avec redondance cette notion que l’œuvre de l’homme porte atteinte au monde, à la nature des choses. Son comportement, dont on ne comprend pas toujours, du moins d’emblée, ce qui le dicte, est très préjudiciable au cours ordinaire des choses. Depuis des millions d’année s’en suit une évolution qui ne doit rien à la volonté de quiconque, semble-t-il, et voilà que tout à coup un être s’en prend à cet ordre naturel et l’altère, fortement, inconsidérément.
Parfois, nous pouvons penser que l’ignorance a porté l’homme à commettre bien des exactions à l’encontre du monde. Je pense que n’ont pas été très sérieux, rendu à point d’observation, bien précis, ceux qui tenté de parler du tort que l’homme perpétue. Est-ce parce que la connaissance ne permettait pas d’être assez péremptoire, pour alerter les consciences ? Ce doit bien être vrai, pour part, et nous pouvons penser que le mal a progressé à l’insu de cette conscience qu’on aurait dû se donner. Or l’homme n’est pas Un. Sa pensée, ses actions s’en ressentent. Et à vouloir tant permettre à sa nature une expansion avantageuse, on a trop tu ses égarements, ses erreurs… quand on a su, du moins en avoir conscience. Sinon, on a « couvert ses exactions, par intérêt, je pense, souvent, il faut bien le reconnaître.
J’ai vraiment très mal, d’une ineffable douleur, de percevoir ce que devient ce qui nous entoure. Les changements qui se produisent sont extrêmement blessants. La perpétuation des nuisances à l’encontre de ce qui naturellement devrait être me fait terriblement souffrir. Et je ne sais pas, je ne trouve pas, par quel moyen je pourrais contribuer à l’amoindrir, à l’endiguer, tenter d’aider à un retour vers des comportements moins dévastateurs.
Peut-être simplement en en parlant, ici. C’est peut-être cela mon pouvoir, ma particularité. Et aussi ne pas agir moi non plus de façon néfaste, cela s’entend bien. Et à vous, qui sait ? De perpétrer, transmettre les mots qui alertent ?
Le 5 mars 2017
Je viens d’entendre, en écho à des déclarations agressives faites publiquement ici ou là dernièrement, un discours d’un chef de guerre d’une grande nation. Ce discours montrait de façon catégorique que rien ne sera épargné.
C’est clairement une déclaration de guerre par anticipation envers toute démarche militairement agressive.
Je suis effaré !
L’HOMME N’A VRAIMENT RIEN COMPRIS !
Mais c’était prévisible. Les organisations érigées pour tenter de garantir un tant soit peu de tranquillité—ça n’a jamais été la paix—au niveau international s’essoufflent, c’est bien visible, depuis quelques temps. Leurs effets d’annonces ne font plus que des grands flops dans la mare putride médiatique. Nous en arrivons à qui hurlera le plus fort, guerroiement, après que nous ayons connu qui gronderait le plus sourdement, froidement. Il ne faut pas croire que l’accalmie relative s’étant manifestée ces vingt-cinq dernières années était un signe d’espoir. Les éclats, ici, là, n’étaient pas des mouvements d’esbroufe mais bien des tirs d’essais. Ce sont les points tangibles de fragilité qui ont été testés. C’est l’apprentissage des coups à porter demain qui ont été ourdis.
Il est du devoir de tout être raisonnable d’appeler à ce que cessent tous ces hurlements, à ce que les chiens rentrent dans les niches, à ce que s’éteignent les éclats de dents.
L’homme n’est en rien un maître sur notre terre, il n’est qu’hôte, toléré, comme tentative de la nature de se parfaire. Elle a compris que ses efforts sont vains. Mais comme l’homme ne sait plus arrêter la stratégie des pouvoirs, la nature ne sait pas, ne peut pas le menacer, l’éconduire. Il va donc engendrer lui-même sa fin. Nous savons qu’avec lui il entraînera la nature, la terre toute entière.
J’avais écrit, il y a quelques temps que sourdait le pire. A paraître est prêt un ouvrage estimant ce qui peut être. Dans mes tiroirs il dort depuis trente ans. J’y ai prévu le pire, puisque déjà il se faisait jour pour moi.
Je n’ai pas besoin que l’histoire me donne raison. J’ai besoin que l’homme insuffle la paix
LA PAIX !
Le 15 Janvier 2017
Une lecture d’article, hier ou avant-hier, je ne sais plus, le temps n’existe pas sur ce genre de choses, m’a plongé dans une colère absolue, incontournable. Il est question des crimes commis contre les défenseurs des richesses naturelles, les protecteurs de la biodiversité.
Plus de deux assassinats par semaine ont été perpétrés, essentiellement en Amérique latine, contre les défenseurs et lanceurs d’alertes à propos des dégradations faites par l’homme sur les habitats naturels, les hauts lieux de la biodiversité, le cœur fragile de notre planète.
D’une façon générale, vous me connaissez je pense, vous qui suivez mes mots, ici, ailleurs, plutôt magnanime et posé, je cherche la prise de conscience par le biais de la réflexion raisonnée… je calme mes accès de fureur à vos yeux.
Or, sur ces faits-là, je ne peux pas ! Ces gens sont des MARTYRS ! Et l’on ne se dissimule pas derrière la bienveillance en face de cela. Fi de toute pusillanimité ! j’ai la gorge en feu en y songeant, les cris me brûlent de l’intérieur, tout mon être hurle de rage, de colère ineffable.
On ne doit pas toucher à la terre qui porte l’humanité et à plus forte raison si elle a des accents d’ancestralité !
Toucher à la terre des hommes pour des raisons mercantiles, pour des revenus incommensurables tels que les recherchent ceux qui tuent pour défendre leurs intentions, c’est toucher à la terre du vivant. C’EST INACCEPTABLE !
Je n’entre pas dans les détails qui font cette triste histoire. Si l’on s’y intéresse, il ne manque pas d’articles les relatant, surtout à l’heure du numérique. Il y a 25 ans, j’étais prêt à me coucher devant les pelleteuses et les bulldozers pour sauver une part de notre lopin de terre Fougéroise (Fougères sur Bièvre). On voulait nuire à l’équilibre naturel pour faire de cette terre une poubelle. Je n’ai pas eu à le faire mais j’ai la preuve aujourd’hui que j’avais raison, contre tous ceux qui pensaient m’en empêcher, bienveillants, réfractaires et affairistes. Nous recyclons de nos jours ce qu’on voulait y enterrer et ainsi ruiner l’équilibre par méprise de toute infiltration de polluant, assassinant notre beauté locale, la force naturelle de la vie.
Jamais je ne pourrai baisser les yeux devant ces monstruosités. Rendez-vous compte : on tue pour de l’argent qui ne vit pas, qui ne se mange pas. On pérennise l’esprit arriériste du colonialisme en jonchant le sol des vilénies humaines profiteuses contre tout bon droit.
Non ! je ne me calmerai pas. Demain je repartirai s’il le faut à l’assaut des pelleteuses et autres super-tronçonneuses !
Le 11 Janvier 2017
Ce n’est qu’un exemple. Comme il peut y en avoir tant dans le monde. Imaginez…
Un être attend, sur le pas de sa vie. Et l’histoire se répète près de sept milliards de fois. Le même jour. Tout a été décidé, souvent, mais rien n’est entrepris. C’est l’homme qui doit soulever le bord de la page et regarder au-delà ce que sa blancheur dissimule.
C’est presque idiot de se poser la question. Combien, le pied au sol, feront la démarche, à un moment de la journée ? De toute façon il peut se penser qu’ils sont nombreux. Mais rien de ce que peuvent entreprendre ceux-là, bien souvent, ne va impacter l’existence. Il y a trop de possible, autant de peut-être, source d’incertitude. Seul celui, ceux, aussi, pourquoi pas, qui lèvera les yeux à hauteur de son action possible aura l’opportunité de voir le jour marquer la vie d’un petit quelque chose. Reste et se pose : qui ? Et quoi ?
J’ai ouvert la page sur ma machine et je me suis plongé dans cette expectative dans l’espoir d’observer le soupçon d’un devenir. C’est très logique au fond et, la question posée ou pas, le devenir reste le même. Il revient donc à dire que le questionnement, la sorte de recherche de trace d’existence, ne se justifie pas. Seule l’existence compte, agit, définit la démarche qui porte à atteindre cet autre aujourd’hui qu’est demain. Et s’il n’est que cela, ça ne sert pas à grand-chose. Perdre le potentiel aujourd’hui… et ne s’être que perdu en conjectures.
Je suis dans l’attente d’un petit rien, événement qui ne semble pas devoir avoir lieu. Et j’aurai pu attendre longtemps. Il a fallu que je tende la main pour que quelque chose change. A dire : ce qui ne vient pas de moi ne peut exister. De là, ce petit point précis de mon geste, s’enclenche toute la suite pour aujourd’hui. J’écrivais, dans l’expectative, et un simple geste de ma part a tout changé. Une bonne part de ma page est restée blanche, jusqu’à présent, simplement parce qu’un geste à fait virer la journée.
Nous sommes un certain nombre, je pense, à avoir connu un film semblable. Et le sort du monde n’a rien connu de différent. Sauf ! Sauf que quelque part, cela a eu un impact considérable. Je viens d’apprendre qu’un coup de volant a traversé de tragédie la vie d’une quinzaine de personne et perturbé la journée d’une centaine d’autres. Un coup de volant ! Je ne m’étonne plus de tels agissement, de telles répercussions. Je fais seulement attention, à l’ordinaire, de tenir ma route, quitte à ce qu’il ne se passe jamais rien pour personne. Car ne rien faire—ou ne pas faire un acte—est déjà une action. Il suffit d’être capable d’en prendre conscience.
Bien sûr, les conjectures toujours, on ne peut éternellement vivre ainsi, supporter que les aujourd’hui demeurent lisses, inconséquents pour le monde. Mais il suffit d’avoir à l’esprit qu’on peut bouleverser le monde d’une personne pour se donner à réfléchir sur nos actes.
Demain, cet autre aujourd’hui, « je vais m’asseoir sur le rebord du monde et voir ce que les hommes en ont fait ».
Le 9 Décembre 2016
Comme il en va maintenant.
Les successions d’événements me paraissent plus positives avant, moins politiques qu’elles le sont maintenant. Oui, de plus en plus, on a fait du cours des choses une affaire d’état. La nature n’a pas besoin de cela.
Doit-on considérer que l’homme, acteur majeur dans ce cours des événements planétaires, a une attitude perverse ? Il ne faut peut-être pas aller jusque là. Néanmoins un caractère qui lui est propre l’a incité à passer de la vie à la gouvernance. Il a cru que la force qu’il pouvait appliquer aux choses, aux êtres lui était donnée pour s’emparer de ce qui peut l’être. Mais sans lui, la vie n’aurait pas connu cette ambiance de frayeur qui règne un peu partout aujourd’hui.
Je suis frappé par des images qu’on nous montre aujourd’hui. Elles ne pouvaient guère exister avant. Tout d’abord parce qu’il n’y avait pas de moyen de divulgation de l’image et parce que cette image, précisément, était difficile à produire. Ces images anciennes que l’on a découvertes tendent à montrer l’homme conquérant. Il en est aujourd’hui qui donnent à l’esprit la perception d’une symbiose bienveillante. Nous les prenons facilement pour extraordinaires. Je crois qu’il n’en est rien. Là où l’homme marche à pas comptés, dans le respect de ce qu’il aborde, la nature caresse son esprit dans le sens d’une marche apaisante, choses et êtres lui donnent du bienêtre. Il peut avancer en confiance, de cette même confiance qu’il inspire quand il s’inscrit dans le respect et non dans la conquête. L’homme semblerait apprendre désormais qu’il n’a jamais eu qu’une place équitable dans ce monde.
Dommage pourtant que cette révélation n’ait lieu que maintenant. L’homme aurait gagné beaucoup à le découvrir plus avant. Certains l’ont fait, ne se sont évertués à s’accorder la possession que de ce qu’il leur était nécessaire. Ils existent encore aujourd’hui quand les autres hommes eux-mêmes ne les ont ni chassés ni dénigrés, ni… « génocidé ». Et les motifs qui les ont poussés à le faire ne sont pas beaux-beaux-beaux. Quand ce n’est pas tout simplement le pouvoir, c’est le profit, l’avidité. Je reste pourtant persuadé qu’un certain nombre d’humains se sont appliqués, même quand le courant ne les y poussait pas, à bien regarder autour d’eux avant d’agir et à rechercher cette symbiose dont je parlais plus avant. Pourquoi n’ont-ils pas montré la voie au raisonnable ? Nul ne peut vraiment le savoir. Affaire d’opinion peut-être. Si c’est le cas, il est fort dommage que les humains en soient affublés. Cela les mène sans coup-férir à l’erreur, quand ce n’est pas à la catastrophe.
Comment alors pouvons-nous faire que se porte plus loin cette recherche de symbiose ? Si ce n’est pas opinion, je ne vois guère que la conviction. Reste qu’elle n’est pas accessible à tous. Certains y verront la marque d’une intelligence. Si c’en était une, je pense qu’il y a longtemps qu’elle aurait prévalu à bien d’autres.
Il en allait de la vie. Avant. Avant l’homme, presque sûrement.
Le 27 Juillet 2016
C’est comme s’il s’instaurait un rituel, chaque jour désormais on entend parler d’un massacre, d’une ignominie.
Qu’importe après tout qu’il soit fomenté par telle faction, telle communauté. Il est, et c’est navrant, une insulte insupportable faite à la vie. Or il s’inscrit dans la dégénérescence de notre monde. Je pense que cela signifie que ce monde doit mourir. Il est à bout le monde !
Vous me voyez désolé d’en faire partie. Pour cette horrible part, je le renie. Je préfère faire partie de celui des animaux, ou des plantes, voire des minéraux. Je sais, cela n’empêchera pas que je sois jugé comme en étant issu mais au moins je peux prétendre avoir tenté de ne pas participer à toutes ces monstruosités, à cette spécificité humaine.
On m’a appris, dans ma tendre enfance, qu’il ne fallait pas toucher au vivant davantage que pour en tirer sa subsistance. J’ai été éduqué dans le respect de la vie. C’est en elle que je me revendique. Je ne paraphrase pas mais j’affirme que chaque coup qu’on lui adresse, c’est à moi qu’on le porte. Je trouve bien des stratagèmes pour ne pas en ressentir trop souvent les blessures. Pourtant les cicatrices sont là. Comme autant de marques d’irrespect. Je ne peux pas m’inscrire en faux sous prétexte que ce n’est pas moi les ai commises. Je n’en ai pas le droit. La souffrance n’en est que plus grande, croyez-moi !
Que puis-je faire ?
Dire ces mots déjà. Bien me démarquer de tout ce qui est produit. Dans mon quotidien, par ailleurs, je dois démarcher pour que mon comportement ne ressemble pas à ce qui est fait. C’est ce qui me rapprochera le plus sûrement de ma faune respectueuse. Je dois faire, et je le fais, allégeance à la vie, infiniment. Je dois soulever une objection à chaque fois que je suis témoin d’une faute commise. Je dois tenter de réparer les dégâts qui sont faits. De par mon métier, j’ai essayé d’apporter à qui en avait besoin près de moi tout le secours qu’il m’était possible d’offrir. Or je ne me suis pas arrêté à la notion de profession. J’ai tenté d’en faire, ailleurs aussi, autant au reste de la vie.
Toutefois il me faut reconnaître : je n’ai pas toujours été à la hauteur de cette tâche. J’ai commis des erreurs, été l’auteur d’irrespects. Si l’on m’a parfois laissé de me pardonner, j’ai toujours gardé en mon for intérieur la trace de cette errance, vigile marque à mon inattention. Cela fait de moi un auteur sacrilège de tous ces actes manqués ou assénés. Je pourrais m’étendre sur les listes des ignominies. Fi !
C’est pour ces dernières raisons que je ne peux condamner. Mais j’enjoins mes frères, mes sœurs de faire effort de porter attention, autant de soins, à tout ce qui est produit de tort. Ainsi peut-être parviendrons-nous à redresser la tête, à suffisamment honorer le vivant.
N’allez pas croire tout ce qu’on vous colporte. Les responsables, ce sont nous, chacun de nous. Pourtant il ne faut pas en vouloir à tout celui qui y faillira. Il faut lui montrer comment ne pas faire, souligner ce qui est juste et beau.
On ne saigne hélas que des coups qui nous sont portés personnellement. On devrait en perdre le flux de ceux que nous assénons.
Le 29 Avril 2016
Indignation !
Le 16 Avril de cette année, suite à une demande de certains pays Arabes, l’assemblée générale de l’UNESCO signait des résolutions qui pour inaperçues qu’elles sont passées vont bouleverser, je pense, le paysage relationnel des nations du moyen orient, entre autres. Plusieurs pays Européens ont voté ses décisions, dont la France.
Ces résolutions mettent en doute le bienfondé de la reconnaissance archéologique du vestige du temple judaïque, mur de soutènement de l’actuelle mosquée de Jérusalem, comme mur d’origine de l’époque du début de notre ère. Il est à préciser que Jésus y aurait fait à l’époque des interventions remarquées, relatées par le nouveau testament de la bible. Dans ces résolutions, l’existence même du Christ est remis en cause, ceci affectant les origines du Christianisme, négation qui ne sera pas sans répercussions sur les relations internationales en général.
Découvrant les faits, j’ai été pris d’une intense colère à l’endroit des puissances de ce monde et plus particulièrement des hommes. Cette colère, j’ai du mal encore à la juguler près de quinze jours après. Elle est soutenue, entretenue par une incommensurable indignation que je ne peux contrôler.
Je dénie à l’homme le droit de décider autoritairement, autocratiquement de la véracité des fondements des croyances des peuples, atteinte à l’incontestable droit de ces peuples, tous en particulier, et des hommes à décider d’eux-mêmes. C’EST UN CRIME CONTRE L’HUMANITE ! Et que des puissances financières de pays souverains usent de leur capacité à influencer le monde, acte fiduciaire, à peser sur le sort des hommes par le pouvoir de l’argent est une injustice notoire, infamante.
Car, je ne m’y trompe pas, c’est bien parce que ces pays sont puissants financièrement et alimentent les marchés internationaux que de telles influences érigent la façon de penser de notre monde, remettent en cause le fondement de ce qui est, truquent l’histoire à postériori.
OUI ! je suis viscéralement indigné.
Il me faut préciser ici mon athéisme. Je ne crois pas en une puissance créatrice de l’univers d’origine déique. Ce qui érige l’univers, selon moi, ne répond pas à une volonté au sens où l’homme l’entend, sur quoi il se base pour expliquer ce qu’il perçoit, ce qui l’environne.
Mais, et je pèse raisonnablement mes mots, la croyance de l’homme, quel qu’il soit est sacrée. En ce sens qu’elle sert de guide vers son absolu, si tant est qu’elle soit non hégémonique et soutienne les êtres, ne leur nuisent pas.
L’animal, autre être vivant, suit une règle naturelle qui l’amène à côtoyer le reste du monde sans l’altérer. C’est une grande différence en regard de l’attitude humaine. Il réserve pour fondement de son existence tout l’équilibre qui l’environne et l’influence… ce que ne sait pas—ou très peu—faire l’homme.
J’en appelle à la grande pondération des peuples archaïques, autochtones, indigènes des grandes régions terrestres encore libres, à cette force de marier leurs existences avec l’univers, qui, même l’adorant, la respectent le plus profondément qui soit. Je veux que règne cette foi sur le reste du monde. Il n’en existe pas de plus pacifique. Il n’en existe pas de plus foncièrement respectueuse.
Qu’aillent se faire pendre, ou se faire décapiter (puisqu’ils en sont si friands) les individus qui souhaitent user de leur influence financière et totalitariste sur le monde. Les résolutions votées altèrent leurs états mêmes et le fondement de leur existence ; ils n’en ont aucune conscience apparemment. Ils usent de supercheries éhontées.
Je veux, solennellement, garder et reconnaître à l’homme les fondements de ses origines, la source de l’essor de ses peuples. Fussent-ils érigés sur des croyances déraisonnables.
Le 5 Février 2016
A vos larmes !
C’est le moment de le rappeler : et puis il y a le monde !
Je n’ai pas réagi de suite, craintif que j’étais de me laisser emporter par la colère. De ces colères dévorantes, dévastatrices, insensées. Je ne sais si aujourd’hui je suis plus posé, si ma griffe sera plus épidermique. Mais sachez-le : j’ai eu une grande, une immense envie de hurler.
Ce n’est pas que nous en soyons aujourd’hui distants, loin s’en faut. On a peut-être un regard plus affiné sur ces horreurs. Cela ne nous rend pas les choses plus acceptables, et heureusement, je comprends peut-être plus justement ce monde. L’horreur, le spectre de la guerre mondiale est brandi sous nos yeux. Partout, ou dans tellement d’endroits que ce soit possible que cela soit, on massacre dans le but bien avoué d’exterminer ajouté à celui de se faire redresseur de tort, justice divine.
Je me suis longtemps demandé ce que Dieu venait faire là-dedans. Il a été invité. De ces invités acculés à se rendre au démonstrations, aux parades, à leur insu, de ces invités qui ne peuvent se présenter autrement que coi : la table où ils sont conviés ne s’avère pas être celle qu’on leur a présentée. Dieu, donc, n’étend pas sa main sur le monde, il se la porte aux yeux pour dissimuler, chasser ses larmes.
Les annonces et les responsables de la sécurité des états les appellent des terroristes. Je ne peux pas, moi, les suivre. Ce sont des guerriers. Ce sont des mercenaires pour une cause qu’ils épousent. Ils se battent sans se poser de question. Ils ne sont pas à proprement parler enrôlés comme le sont les soldats des armés des nations, mobilisés pour préserver l’honneur de la patrie. Ces guerriers-là n’existent plus vraiment aujourd’hui. Or ceux-ci sont a priori volontaires et persuadés, bien plus que nos anciens petits soldats de plomb, de devoir combattre pour « la cause », laver les affronts faits à un Dieu qui n’existe que dans leur imagination.
La différence est de taille ! Ce n’est pas en les nommant tels des combattants marginaux qu’on offrira au monde une chance plus fine, plus juste de paix. Je suis bien plus que contre la guerre. Je l’abhorre. Elle n’a jamais, nulle part, lieu d’être. A mon esprit mortifié, celui qui répond à l’agression est autant à condamner que celui qui la lance, serait-ce au nom d’une nation.
C’est bien pourquoi les belligérants sont condamnables, d’où qu’ils soient et à plus d’un chef ceux qui les arment, ceux qui les érigent en fers de lance d’une cause. C’est ce qui me rend profondément triste. Il est trouvé de justes causes aux guerres. Et à celle que nous vivons actuellement plus encore qu’à bien d’autres. L’abjection qui sourd en moi est cette fois-ci plus acre, plus amère. Il n’est pas fait la guerre pour justifier de l’intérêt économique ou national, ou les deux. Il y a guerre aujourd’hui plus qu’à toute autre époque parce qu’on l’a instrumentalisée de toute pièce. Le monde regorge d’armes dont on dit (comme si cela pouvait être une excuse) qu’il faut donc se servir. Car tout à l’origine est bien là. On ne s’est pas donné les moyens de mener une guerre, on l’a initiée parce que le monde regorgeait de moyens de la faire.
A mes yeux la culpabilité des décideurs, des agents de l’économie est extrême. Il me faut maintenant réfléchir à ce que pourrait être le châtiment.
Le 1° septembre 2015
L'inde vient de décréter que les cétacés sont des individus à considérer comme des personnes, des personnes non humaines, mais des personnes à part entière et de les protéger à ce titre par une loi d'interdiction d'utiliser les cétacés à quelque usage que ce soit et d'obligation à les laisser jouir de leur biotope naturel.
C'est un pas énorme de la part des humains, mais est-ce bien nécessaire ? Faut-il légiférer pour obtenir des droits pour les animaux ? Qui sommes-nous pour nous arroger ce pouvoir ? Y a-t-il dans l'univers quelconque décret qui nous autorise à être humain ?
Je suis sidéré !
Ah bien sûr, vu du plan humain c'est une avancée considérable vers un retour au plus juste équilibre entre les espèces de l'univers. On vient de faire un pas de fourmi dans le sens d'acceptation du réel état des choses sur terre. Mais est-ce, au bout du compte, humainement possible ? Je ne pense pas !
L'homme est un être vivant au même titre que n'importe quel autre. Il n'a pas vocation à ériger le monde selon sa conception. Il s'inscrit dans le processus d'évolution de la vie sur terre et tous les retentissements de ses actions, au même titre que n'importe quelle espèce, ont des répercussions sur le milieu de vie de tous et engendre une adaptation systématique du vivant, de toutes les espèces, aux changements qu'il initie. Cette évolution est plus lente que ce dont il peut prendre conscience à son échelle mais elle a lieu. Le fait de décider ce qui est bon ou mauvais n'est issu d'aucun droit inscrit dans l'évolution et seule son « partisianisme », la subjectivité de ses pensées sont les auteurs de ce qu'il constate lui-même ;
L'homme n'a aucun droit sur terre, ni dans l'univers. Il n'est qu'un individu parmi tant d'autre.
En revanche il peut se reconnaître le devoir de ne pas influer délibérément sur le cours de l'évolution.
http://www.bastamag.net/En-Syrie-une-experience-de-democratie-directe-egalitaire-et
Le 10 Juillet 2015
Quand l'espoir naît...
...il existe quelque part aux bord des terres bouleversées par les luttes fanatiques une communauté grandissante qui ne se réfère pas à la démocratie habituelle.
Ce groupe, sans appartenance aucune, tente de créer un milieu de vie ou la voie de chaque personne est importante, ou son savoir est essentiel, ou sa joie est maîtresse de sa vie et ou la lutte sans guerre est primordiale.
On se rapproche je trouve des modes de gestion des groupes tels que les ont préservés bien des autochtones, des aborigènes. La paix et le communautarisme y sont rois. Et cela est merveilleux
Toutefois, c'est une région qui reste en guerre. En effet, les communautés internationales refusent d'apporter leur soutien, et certaines ONG aussi, car l'état du lieu ne donne pas son accord pour qu'y soit apporté de l'aide.
Il faut comprendre que cet état de fait dérange. Non ! Ce n'est pas un état et nul parmi eux ne souhaite quelque état que ce soit. Il priment avant tout la démarche participative de toutes les tendances.
C'est un « peuple roi », je crois. Il ne faut pas, absolument pas, que quiconque apporte atteinte !
Le 10 Juin 2015
(j'ai failli écrire « il faut bien que j'en parle! »Mais non, il ne faut pas: Je veux en parler, le texte dira pourquoi)
Je me souviens de cette époque où j'étais à l'école « chez les frères ». Oui cela peut paraître étonnant comme ça, mais j'y suis passé... Il était de bon ton, passé les canons de la sacro-sainte république, de nous faire avaler d'autres couleuvres, moins républicaines celles-là. On n'est pas non plus dans une école catholique pour espérer l'objectivité. Oui mais seulement voilà : ce n'est pas de six à onze ans que l'on peut prendre la mesure de ces choses-là. Toujours est-il que j'ai été forcé de gober comme étant de grande valeur les préceptes de l'enseignement religieux. Soyons tout de même objectif (ben oui aujourd'hui je le peux) on nous y apprenais à lire et écrire, compter, arythmétiser, l'histoire—là c'est déjà plus tendancieux—la géographie, bizarrement éclairée.
Ce n'était pas un choix éducatif, c'était la seule école locale(ah si ! Il y avait l'école des fille mais elle était du même acabit que la nôtre)bien assise, ancestrale, vieux subsides de l'époque d'avant la séparation de l'église et de l'état, reste de la répartition de l'époque. Je dois ici préciser que c'est le plein cœur des guerres de Vendée, vous savez, cet endroit où on s'est battu parce que la république leur volait leur Dieu (en fait son représentant : le Roi).
Mais on nous apprenait aussi que les tonsurés avait été requis pour aller porter la bonne parole, forces militaires parfois à l'appui, en vue de récupérer pour soi l'aspect bien pensant d'une économie des plus intéressantes d'autant qu'on ne l'avait pas chez nous, hégémonie oblige. C'était nous qui étions dans le bon droit. Conquérir ces pays était une bonne action et les convaincre de nos croyances une garantie. De paix, pas forcément mais une garantie tout de même.
Ils ont été longs les temps qui ont vu s'épandre ses pratiques. Pour information nous avons fêté le demi millénaire, un sacré jubilé, de la découverte initiatrice de la conquête des Amériques par la sainte Europe ! Pour un peu on s'y serait habitué sans avoir à y redire, tant qu'on s'est même battu il n'y a qu'un demi siècle pour ne pas perdre les investissements faits à cette période et celles qui suivirent. Et de paraître on ne peut plus normal à tout un chacun—OU PRESQUE—c'est normal cela venait de nous.
Il n'en va pas de même à l'endroit de ceux qui envahissent avec perte et fracas, bien tenus sous le joug du fanatisme, des contrées pourtant Fidèles mais où il semble à certains que les préceptes religieux ne sont pas assez ancrés, pas assez appliqués, la voix du Prophète bafouée même, pour tout dire !
Et nous ? Nous nous insurgeons, nous nous récrions contre ces gens qui ne respectent rien (ah bon?), qui massacrent aveuglément peuples et bétails, qui violent les lois internationales (si, si!) et ne respectent pas la liberté du culte des autochtones (Non ! C'est pas possible!). Je voudrais au passage rappeler que les États Unis d'Amérique sont plutôt créationnistes et appliquent les règles pour tous après avoir juré sur la Bible...
Ben oui. Mais nous (parce que maintenant les états d'Amériques sont des nôtres), on est du bon côté de la pensée et des usages !
Non je ne vais pas vous la faire partisane. Je suis autant contre ce qui se passe aujourd'hui que je m'insurgeais dans mon jeune cerveau qu'on infligeât à de pauvres peuples qui n'avaient rien demandé des pratiques inavouables. À l'époque je n'avais pas le droit de l'ouvrir. Aujourd'hui je peux le faire ! (étonnant, non?)
Mais bon sang ! Qui que vous soyez, fichez la paix à ceux qui ne pensent pas comme vous tant qu'on ne leur fait pas de misère ! C'est une vue de l'esprit la « liberté des peuples à décider d'eux même » ?
J'arrête là sinon je vais me fâcher et c'est contre ma conception des choses.
Nous venons d'apprendre que des dispositions sont en train de se prendre pour rendre passible de lourdes peines l'utilisation de graines et plans non certifiés.
Vous me connaissez un peu je pense, vous qui lisez les mots de ce site. Je suis ulcéré !
Une telle mesure est une ingérence très grave, un génocide dans la bio-diversité. Interdire de récolter et de semer soi-même ses propres légumes dans son jardin ! À l'heure où tant de gens se battent pour retrouver toutes espèces et variétés anciennes pour enrichir nos jardins, prendre une telle mesure est un désaveux irrespectueux de toute forme de vie végétale et par là même entomologique, les insectes trouvant leur raison d'être dans la biodiversité végétale.
Je n'arrive pas à trouver de mots assez forts pour traduire mon indignation. Je me sens atteint au plus profond de moi-même. Depuis des décennies j'admire le talent et la patience de tous ces jardiniers qu'ont été mes oncles et tantes, mes cousins, mes amis dont la vie vibrait autant d'espoir que de fierté à la seule vue de leur œuvre : un jardin, leur jardin ouvrier. Leur joyau. La manne de leur santé, de leur plaisir de la table, l'incommensurable joie d'exister.
Vous me direz : « Il ne va pas manquer de rebelles ». Certes ! Mais vont-ils savoir résister aux tracasseries conventionnelles qui vont jalonner leur parcours de libre acteur de leur vie ?
Comprenez moi bien. Ces décisions de s’immiscer dans les tiroirs des meubles de cabanes de jardins populaires, elle n'a d'autre but que de répondre favorablement à ces sociétés félonnes, à buts hautement, non seulement lucratifs, mais plus sûrement encore hégémoniques. C'est une volonté de pouvoir absolu qui les anime, un déni de la vie sur terre. Leurs actions de bases sont des crimes contre la bio-diversité. Alors leur offrir des monopoles en or, c'est interdire à toute vie originelle de s'exprimer. C'est agir au-delà de la liberté de penser. C'est détruire l'essence même de la vie sur terre.
Il ne s'agit pas que de défendre son lopin de terre, de s'insurger.
Maugeois de sang et d'âme, je ressens l'insulte qui fut faite à nos ancêtres quand on leur a volé leur liberté de croyance, suite à la révolution française, à l'abolition de droit de culte. Ils sont sortis de leurs jardins, justement, pour se frayer un chemin dans la voie de leur liberté. Ils ont été massacrés au nom même d'une certaine liberté : celle de n'avoir que celle qui est imposée. Aujourd'hui c'est pareil.
Vont-il sortir leurs faux emmanchées à l'envers, de nouveau ? Je les en crois bien capables et pour anti violent que je sois, antimilitariste, anti-guerrier que vibre ma fibre la plus profonde, je ne pourrai les désavouer. On ne vole pas le droit à être des gens, on ne s'en prend pas à ce qui fait leur capacité à être. C'est là, plus qu'il y a deux cent vingt ans leur croyance qu'ont leur extirpe, c'est leur sève, la richesse de leurs racines.
Et ils ne sont pas les seuls ces esprits rebelles du sud ouest de l'Anjou, ils sont de partout.
Je vois bien demain détruit le siège des commissions européennes et ce ne sera que justice.
Quand une loi, une réglementation, une décision est injuste, c'est un devoir que de se rebeller !
...un témoignage bouleversant et accablant.
Je vous la fait courte!
C'est celui (article commenté à l'appui dans "l'Obs") d'une jeune fille de quinze ans qui raconte son parcours dans l'endoctrinement par des extrémistes islamistes qui l'ont harcelée pour en faire une djihadiste. Le point de départ , là où ils l'ont "accrochée", c'est suite à une réaction de sa part sur sa face facebook quand à un certain mal être qu'elle éprouvait dans sa vie d'adolescente. Elle a quinze et vit dans une famille sans histoire, sans particulièrement de distinction, moyennement aisée, en province.
Il ne me paraît pas ici nécessaire de revenir sur les détails. Il me suffit de dire qu'elle était vouée (s'était vouée?) à se rendre en Syrie pour recevoir une formation, qu'elle a été arrêtée alors qu'elle préparait sa fuite, que ses parents ont fait en sorte de la désendoctriner (avec l'aide de services sociaux dédiés) mais qu'elle a réussi à donner les change quant à son effective "réintégration". Elle a fini par réagir quand on lui a demandé de perpétrer un acte antisémite en France, troublée par l'horreur à infliger. Elle s'était rendue capable de se fournir de armes. C'est la DGSI qui l'a interceptée.
C'est bien comme ça que je me figurais les choses. Mais c'est un témoignage accablant quant on pense qu'il faut savoir par avance déjouer ces manœuvres pour ne pas tomber dans le panneau et que nous, nous espérons cela d'adolescents ou de jeunes adultes 😥
Elle se dit effarée de la transformation qu'ils ont pu obtenir d'elle et très troublée d'avoir à ce point changé. L'article ne dit pas ce qu'elle est aujourd'hui dans sa vie d'adolescente.
Il précisait seulement que les faits remontaient à septembre 2014 ! Nous sommes en février 2015.
A quelle armée faisons-nous face réellement?
Quel esprit critique sommes-nous réellement capable d'offrir si tôt à nos enfants pour leur garantir un parcours exempt de toute embûche?
Quelle garantie avons-nous de déceler à temps de pareilles dérives?
C'est autant de questions qu'il faut savoir se poser,. Mais attention ! Sans verser dans le catastrophisme, sans céder à la peur, raisonnable ou non.
Je n'ai pas peur de cela dans mon environnement familial. Non que je nous juge inatteignibles par des tels agissements, mais bien au fait de cette raison fiable qui nous sert de coupe feu face à de telles emprises.
Habitué des pages "facebook" j'ai régulièrement l'occasion d'observer, de lire des mises à jour de profil de jeunes exprimant un mal être. Je reste, je pense, vigilent, à leur écoute sans ingérance dans leur vie. Mais combien passent au travers de notre observation avertie?
Il ne faut pas perdre raison ni espoir que nous sachions faire face à cela au quotidien. Pourtant, je ne peux me résoudre à ne pas croire qu'une "relâche" de cette vigilence pour cause de souci plus personnel puisse nous advenir.
... Il marche sur la tête
En tout premier lieu je m'interdis de mettre des photographies ou vidéos. C'est une auto-censure : c'est par là qu'il faut commencer. Surtout ne jamais se rendre complice de l'apologie du crime, qu'il soit sur un individu ou plus largement, disons communautaire. Je précise bien que ce n'est pas se voiler la face, c'est mettre un voile sur l'abjecte afin qu'il ne serve pas de chemin d'idées, d'exemples à perpétrer.
En second, je m'efforce de dénoncer partout où je passe les faits et uniquement les faits qui me semblent de nature à porter atteinte à l'intégrité d'une personne ou d'une représentation de groupe de la société. Le comportement non nuisible à autrui, qui ne porte pas atteinte à la raison de l'autre ne doit jamais faire l'objet de quelque répression ou pression que ce soit. En revanche, tout ce qui montre du doigt un usage, une personne, un groupe, et de quelque façon que ce soit, cela doit être révélé au reste du monde.
Je suis abscons? Je vais citer:
Dans la même semaine le monde a connu les infamies suivantes sans que ce soit réellement relayé par les média. Seuls les réseaux sociaux s'en font colporteurs.
Un Iranien homosexuel jeté du haut d'un rempart pieds et poings liés. D'autres exemples ont suivi.
Boko Hara perpétue des massacres de populations et destructions de leur bien, essentiellement des catholiques, au Nigéria, au Congo, au nord du Cameroun et je me suis laissé dire aussi en Centrafrique. Les gens, des femmes, enfants et vieillards sont brûlés vifs, abattus froidement s'ils essaient de fuir.
Des groupuscules torturent au nom d'une religion dont ils ont extrapolé les préceptes, dans le but avouer d'épurer le monde des infidèles et blasphémateurs, quand ils n'assassinent pas froidement, sous leurs rires et cris de ralliement, de la façon la plus immonde : il est fait très peu de cas de tels agissements quand n'est pas en question un foyer de guerre, de la part des médias en général.
Je pourrais trouver, citer d'autres exemples. Mais cela suffit à mon indignation, outre que...
Outre que je me dois de rapporter pour exemple ce fait commis en groupe, soi-disant inconsciemment en groupe:
Une jeune employée Française, d'origine Marocaine, devant faire du porte à porte pour un journal renommé, pour gagner sa vie (c'est au nombre de contrats obtenus qu'elle est payée) se voit régulièrement JETEE, il n'y pas d'autres mots, sous prétexte que sa peau est une peu plus colorée que la moyenne et que son nom—qu'elle affiche clairement sur sa carte de démarchante qu'elle montre pour prouver son bon droit—son nom donc a une consonance très connoté maghrébine, sous ces prétextes j'ai dit, se voit refuser l'accès à l'exercice libre de son métier: « Ordinairement, j'accepterai, mais à vous NON» sont les propos qu'elle m'a rapporté et qui lui sont tenus directement. Elle m'a avouer en souffrir et que cela porte atteinte à son libre jugement de la façon dont elle doit se comporter. Inutile de préciser je pense qu'en plus elle se sent très blessée, mais elle n'avoue que l'atteinte à sa façon d'exercer. Et bien sûr, n'étant pas témoin directement de ces faits je n'ai pu la défendre. Tout au plus l'ai-je consolée et confortée dans le fait que son comportement ne présentait pas d'équivoque, je ai assuré.
Troisièmement, quand circulent des dénonciations de ces faits, essentiellement sur les réseaux sociaux et par les organisations non gouvernementales de défense des droits de l'homme (« Amnesty », « Avaaz »...) et des pétitions visant à alerter les « grands » de ce monde, les organisations internationales, je les relaie et les signe.
Pourquoi?
Tout simplement en vertu du fait que les petits cours d'eau font les grands fleuves.
Quatrièmement, et ce me semble le plus important, auprès de moi, quand je constate une vilénie, une injustice, l'usurpation d'un droit, le non respect du droit d'agir et toute quiétude, les manipulations d'esprit, je m'insurge, dénonce, révèle ces faits, vilipende leurs auteurs dans la mesure où cela m'est possible.
En effet, c'est à notre porte que se passent le début des choses. C'est sous couvert de notre morale bien pensante que se perpétuent les attitudes discriminatoires, les orientations d'opinion, les usurpations de droits les plus simples, au titre de « ça ne fait pas » ou du « socialement incorrect », parfois par des gens de renom, au sein de nos familles ou voisinages, à notre échèle, enfin tout ce qui peut se prétendre de « droit usuel », c'est sous ces jours, je le répète que sont commis les premiers crimes et c'est eux qu'il faut en premier combattre. Car là aussi les grands fleuves d'actions terroristes, despotiques ou tyranniques sont nés des petits agissements non réprimés, non dénoncés et ont offert les hardiesses des certaines personnes.
Extrêmement rétif au prosélytisme, je ne suis pas là pour faire école, je dénonce ouvertement. À chacun ensuite de se faire le bras de justice, individuellement et sans atteinte outrancière, contre ces petits méfaits.
le Mercredi 7 Janvier se révèle à moi une chose effroyable.
On pourrait croire le contraire tant la colère nous anime, mais aujourd'hui il est encore plus difficile d'écrire.
Nous sommes le Jeudi 8 Janvier 2015. Hier nous avons cru vivre un cauchemar. Non, nous étions bien éveillés. Je passe sur les évènements, parce que tout le monde peut en lire les différents comptes-rendus qui en sont faits mais surtout parce que je ne veux pas faire échos aux coups portés. Mes pensées accompagnent autant que faire se peut victimes et proches de victime. Non, je vous arrête, cela ne va pas de soi, ce n'est pas un leitmotiv, la reproduction d'une image d'Épinal. Non, j'ai vraiment mal. Vraiment beaucoup très mal!
J'ai essayé de suivre les communiqués de presse et parmi eux ceux relatant les messages officiels. Il semble certain à l'heure qu'il est que les auteurs (sous cet angle le mot me fait mal) soient connus, des Français pour deux d'entre eux, frères, et manifestement très aguerris dans le maniement des armes, la diligence des actes de terrorisme et de barbarie. Ces hommes ont été formés pour reproduire cela. La source de leur formation semble encore à vérifier. Or il semble qu'à l'instar de d'autres « guerriers de l'islam radical », ils aient été recrutés dans les rangs Français, pour en faire des « soldats de Dieu » dans le but de porter des coups à la France.
Ironie du sort?
Ne parlez pas d'ironie, ce n'est pas de leur fait, ce n'est pas leur art. C'est celui de ceux qui sont morts.
Je suis sidéré à l'idée de la jubilation extrême de ceux qui ont armé leurs esprits et leur bras : choisir parmi un peuple ceux qui seront les assassins de ce même peuple au nom d'une propagande, d'une idéologie. D'une ineptie, en fait. Mais on ne m'ôtera pas de l'esprit que cela a été pensé, fomenté d'avance, dans le sens de cette idée-là.
Alors arrêtez vous une minute pour y penser en profondeur.
Ils sont venus arracher de nos bras nos enfants pour les instruire et les éduquer contre nous.
C'est cela qui s'est réellement passé.
Cette fois, j'ai de la haine !
Voilà bien des temps qu'intérieurement je m'indigne contre des initiatives immondes qui, sous prétexte de rendre plus agréables, plus acceptables pour l'oeil—mais on sait bien que c'est en toute bonne morale—prétextes fallacieux donc, font s'ériger des mobiliers urbains hirsutes, impraticables quand ce n'est pas carrément dangereux. Or cela se faisait à bas bruit, sans intention ostensible de nuire à certaines populations et uniquement en des lieux chiquement fréquentés. C'en est même à croire que les braves grenouilles de bénitier n'ont pas à avoir le besoin de s'asseoir ! L'exiguïté des sièges urbains, l'étroitesse insigne des murets, cela trompait bien du monde, n'ont jamais eu pour but que d'empêcher de siéger ces effigies dégradantes de la société que sont les gens en mal d'habitat, de travail, de raison sociale correcte d'exister, bref ces pauvres hères que la société a tant malmenés qu'ils en sont réduits à cela : s'afficher avec leur honte aux yeux, outrés donc, de la « bonne société.
Mais fi de ces bas bruit de rue, architectures mal pensantes ! Angoulème aujourd'hui remporte la palme. Non contente d'avoir encagé les banc publics, intention bien affirmée d'empêcher les indigents de s'y installer, devant le tollé que cela a suscité, c'est en catimini que la municipalité a faits ôter les objets des huées, nuitamment, toute honte bue toute.
Ma haine? Elle s'appuie bien sûr à l'endroit de ces intentions malveillantes, mais pas que.
Que l'on « arrange » le paysage urbain dans le but qu'il ne soit pas souillé—ce sont les propres mots des détracteurs des mendiants et autres SDF—est déjà immonde, je le répète, mais que l'on dépense force argent pour ce faire quand il aurait été un tant soit peu plus louable de l'allouer au rétablissement dans une juste vie ces pauvres hères, c'est carrément à Noël que de tels faits ont été perpétrés.
Que devient donc l'homme? Vous me direz « ce qu'il a toujours été »! quand même, les moyens aujourd'hui sont autres que de chasser ce que le monde ne veut pas voir. Que diable ! On repeint bien les façade souillées ou enruinées pour rendre les villes plus propre, pour l'heur des yeux de tout passant! On peut bien rendre à ces gens qui vivent de la rue le minimum d'amour propre, de représentation juste de soi en les équipant de locaux—qui existent dans les villes, très souvent vides et coûteux—et de moyen d'abandonner l'indécence dont ont les accusent.
Si j'osais me rendre complice des abus démocratiques qui placent des malotrus aux bans honorables d'élus du peuples, il y a beau que je m'emploierais à donner la part qui doit revenir à chacun et laisserais pour inutile tout le tralala que l'on expose (coûteusement) pour faire bien.
...est tombée !
J'ai écrit il y a quelques temps sur cette page qu'une communauté entière du Pyelito Kuê/M’barakai (Peuple Guaranis), comptant 170 membres dont 70 enfants, avaient solennellement décidé de se donner la mort. Face aux pressions génocidaires de ceux qui ne veulent que tirer profit de leur territoire, ignorant toute considération humaine, cette tribu avait tout d'abord demandé à l'état brésilien d'ordonner son extinction, à l'instar des décisions étatiques et judiciaires s'opposant à la préservation de leurs moyens de vivre (plutôt survivre d'ailleurs) et à la préservation de leur lieu de vie naturel.
J'ai appris récemment que cette tribu a résolu de passer de l'intention aux faits : ils ont opéré un suicide communautaire.
Je vous laisse augurer de l'importance de leur décision et de leur action pour leur propre compte. De ce que les habitudes occidentales et libérales, autocratisme
totalitaire dégénérant, en sont parvenue à obtenir, que doit-on penser?
Imaginez que votre maison et son bout de terrain
se trouve à l'insu de tout le monde assis sur une richesse naturelle qu'on a surtout par avance bien pris soin de ne pas rechercher, déterminer, et que l'état, appuyant en cela une entreprise d'exploitation, décide tout à
trac de vous éjecter de votre lieu de vie, sans aucune négociation, compensation apportée ou que sais-je. Et encore, vous n'êtes sur votre bien que depuis une durée insignifiante à l'aune de l'âge de notre civilisation
!
Je ne vais pas épiloguer sur les pratiques des « puissants » de ce monde, cela ne sert ni n'explique rien.
En revanche, je ne peux que me mettre en colère—froide, j'en conviens—à l'endroit de cet état de fait. Voilà un peuple qui subit depuis 530 ans à peu près tous les rabaissements, toutes les humiliations que l'homme sait faire subir par nécessité d'hégémonie et de profit quand son existence remonte à un âge que nous ne saurions pas même établir avec précision. Voilà que nous imposons à ces êtres des règles auxquelles rien ne les a préparés, qui ne correspondent en rien à l'idée qu'ils ont depuis des lustres de la vie. Comment, simple humain, puis-je ne pas m'indigner?
Il faut que cesse immédiatement et sans débat toute entreprise de ce genre. Et qu'on aille point prétendre—en guise de laisser faire—qu'ils ont décidé eux-même de leur fin. ! Pousser au suicide est un crime reconnu dans bien des appareils légaux, dans bien des pays.
JE NE TOLERE AUCUNE CONTRADICTION.
...et je pourrais ajouter « Jeunes Hommes ».
Vous êtes déjà, voyez-vous, de plusieurs manières vivants. Aucun de vous ne saura me dire que cela ne vous est pas indispensable, à tous et à chacun. C'est que la nature vous veut ainsi, qu'elle
s'organise autour de cela.
Mais vous êtes loin d'être les seuls. De tous temps, autour de vous, proches ou lointains, ce
ne sont pas les genres de vie qui manquent. Et tout cela participe d'un très bel équilibre et à cet équilibre. Du plus petit—je dirai même infime—au plus gros, chaque être vivant a débuté sa
vie en temps que genre dans le monde. Vous ne l'avez pas voulu mais c'est ainsi. Tous s'organisent en vies mêlées et (mais vous ne me croirez peut-être pas) s'articule très bien. Les coexistences sont légions et nul ne trouve
à y redire, à agir contre. Tous? Mais oui, sauf...
Sauf vous !
Si preniez le temps d'observer le monde, tout ce qui vous semble vivant et ce qui ne le paraît pas sait sagement exister sans s'en prendre aux autres,
outre pour se nourrir, mais seulement cela. Jamais vous ne verrez un animal s'en prendre à d'autre avec excès. Jamais vous ne verrez une forme de vie organiser la disparition d'une autre, consciemment ou non. Mais alors vous ! Rien ne vous gêne
dans le fait de participer à l'extinction de certaines vies—parfois même parmi vos semblables, ce qui est un comble—vous fomentez des génocides et pas qu'envers les humains.
Je ne vais pas me mettre en demeure de vous donner des exemples. Vous ne trouvez déjà pas interloquant que des espèces disparaissent, pourquoi me fatiguerai-je à
vous énumérer ce qui ne porte pas d'importance à vos yeux.
Cependant je vais, je dois, vous le dire : vous êtes
odieux!
Est-ce que vous vous rendez compte qu'il vous suffit de ressentir une gêne dans le fait
qu'autrui existe pour en organiser la disparition, ou du moins l'éviction de votre monde usuel? Je ne comprends pas que vous n'ayez pas honte. Ce serait envers vous que cela s'organiserait qu'en être si pensant vous hurleriez au crime de lèse
majesté. Mais les autres vies alors? Ça ne vous dérange donc pas qu'on fasse à autrui ce que vous refusez qu'on vous oppose. Mais vous êtes immondes !
C'est voyez-vous que vous n'entendez rien à la diversité. Seul compte votre petit bien être, votre nécessité et votre tranquillité.
Alors permettez que je m'insurge.
Qui êtes vous donc en ce bas monde pour vous arroger le droit, en toute conscience ou guidé par des prétextes fallacieux, de vouloir ou laisser faire que soit éliminé tel ou tel être vivant?
Je vous en prie: prenez donc un peu le temps de réfléchir puisque vous vous vantez de pouvoir le faire « vous au moins » dites-vous. Rien
ne vaut d'être éliminé, négligé, conspué si ce n'est votre comportement à l'égard du reste du monde.
Et je ne parle même pas de ce qui vous gaspillez et qui pourtant vous est, au moins à terme, indispensable pour vivre...
...de mémoires !
L'appel à la raison n'est pas nouveau. La lutte se poursuit de puis bon nombre de décennies. Mais l'on combat pourquoi?
C'est la cupidité qui a été la première cible en regard des massacres du vivant (éléphants, morses et autres animaux nantis de défenses qui n'en ont pas en pareil cas) et c'est un appel à la sensibilité qui a souvent été maître du résultat obtenu: on a commencé de cesser de se pourvoir en objets de la matière. La démarche était louable, tout comme l'intention: pour combien de poids de rostre sacrifiait-on de poids du vivant. Je ne suis pas persuadé que l'impact fut très grand dans les faits.
Le développement de l'économie des nations et ses lobbies ont eu raison de toute tentative de défense du vivant. Arrive le temps où c'est à la sauvegarde de l'existence—qui pèse plus que le simple vivant—qui est en jeu. Partout sur terre disparaissent à petit feu ces espèces magnifiques, fleurons de la diversité de la vie, de ses expressions, mais ne perdons pas de vue qu'il s'agit bien plus encore de l'inexorable extinction des essences de toute vie tant l'équilibre, au-delà de ce que l'on perçoit, qui est menacé.
Nul ne peut dire aujourd'hui avec exactitude l'impact que peut avoir la moindre espèce d'Êtres vivants sur l'ensemble de la manifestation de la Vie au sens noble et profond en notre monde.
Hélas, ils s'en moquent bien ceux que le profit mène! Et demain, leur ressource épuisée, ils se tourneront vers une autre, pour l'épuiser également dans sa substantifique expression, sans considération, sans respect, avec une sauvagerie indescriptible autant qu'inacceptable.
Il n'est, je crois, que de prendre conscience, individuellement, et de faire montre d'un peu de prosélytisme en ce sens, pour que s'élargisse l'expression du respect. C'est à mon sens la seule cause à défendre. Tout se situe au-delà de la notion de profit, au-delà du mercantilisme mais toute action se doit de les réduire à néant.
Je ne suis pas assez extrémiste, intégriste, pour prôner le pire à l'endroit de ces irrespectueux personnage. Je souhaite seulement qu'on leur fasse bien sentir que pour quelques piastres il éteignent une vie et que ceux qui en profitent vraiment tirent bien plus grand profit et atteignent à la possibilité de vie de leur propres enfants.
Je sais, cette conception est absconse. Néanmoins c'est en elle qu'il faut croire pour que cessent vraiment les massacres.
... moins que les hommes
Je viens d'apprendre (via les réseaux sociaux) qu'un groupe d'Hommes Guaranis a décider de mettre fin à la vie de toute la peuplade, femmes et enfants compris, parce que l'emprise des agissements du monde économique auxquels ils souhaitent rester étrangers leur est devenue tellement préjudiciable que leur propre vie n'a plus ni sens, ni espérance de pérennité.
Je suis atterré, effondré.
J'ai toujours eu pour les comportements de pression, de quelque ordre que ce soit, une aversion marquée. Je me suis toujours insurgé chaque fois que le besoin d'un seul au moins le poussait à porter atteinte à la paisible existence d'au moins un autre individu. Il m'est arrivé de prendre la défense et d'agir pour se droit à la libre existence, au respect du mode de vie de celui-ci. Présentement, je reste pantois, démuni, face aux répercussions de l'inconséquence d'hommes qui se disent civilisés sur la résolution à vivre de ces autres qui n'ont jamais rien demandé ni fait subir à autrui.
Décider de mettre fin à sa propre vie n'est déjà un événement banal. Alors que dire de la résolution de tout un groupe de disparaître des lieux qui ont été leur racines et leurs raison d'être, d'abandonner—plus qu'une lutte—l'essence même de leur existence?
Je crois qu'on vient « d'inventer » l'autogénocide à l'échèle humaine. On connaissait déjà ces groupes d'animaux qui, par instinct pensait-on, se vouaient à la disparition la plus simple de tout un ensemble de leur communauté. Mais de la part des Hommes, à ma connaissance, jamais!
Et je reste bien persuadé que rien n'est susceptible de les faire revenir sur leur décision. Ces Hommes voient trop loin dans leur existence pour décider d'un tel acte par seul esprit de faire un éclat, d'interpeler le reste du monde (avec lequel ils communiquent le moins possible par souci de préserver leur existence justement), d'exercer un chantage... que sais-je encore?
Ils font le choix de disparaître parce que leur vie est sans avenir et continuer à se battre pour leur vie est devenu inutile, trop blessant, porte trop atteinte aux sens fondamental de leur d'être.
Ils avaient résolu de se restreindre et de fuir le monde qui les envahit, qui détruit les bases même de leur existence. Acculés, ils font simplement le constat que ce qu'il reste de leur monde à eux, leur microcosme (qui était le plus grand et le plus équilibré du monde) ne leur offre plus ces simples droit et moyens d'exister.
Tout cela parce que la vénalité de certains a pris le pas sur la philosophie intrinsèque d'un peuple, témoignage qui devait être éternel d'une « vraie » façon d'exister: être pour être.
Je n'ai jamais compris pourquoi. Pourtant, je parviens encore à m'émouvoir chaque fois que j'entends parler d'un endroit où l'Homme sait rester à sa place. Là où il communie avec la nature et tente de toujours mieux la comprendre dans le seul but d'harmoniser sa vie, son comportement au milieu, là où, presque inconsciemment parfois, il cherche à se fondre en elle comme un sujet humble et complémentaire de sa grandeur.
Heureusement ils restent encore de ces endroits et pour peu nombreux qu'ils soient la grandeur, la vraie, de l'Homme n'y est que plus belle. souvent en des contrées reculées, hors des grands rubans que l'on dit de communication entre les hommes, l'Homme exploite au sens riche du terme la force, la puissance bienfaitrice de la nature, à l'insu de tous les autres, perpétuant un savoir immémorial en se servant du simple bon sens que sa vie lui inspire.
Qu'il reste à jamais ses lieux de prière, ces lieux où ce que je nomme la communion des Saint reste la seule valeur vivante, ni plus, ni moins perpétuée par l'homme, jamais d'avantage que les autres espèces. Là où l'Homme sait ce qu'égalité veut vraiment dire.
... de la forêt en Tasmanie !
Le récent premier ministre d'Australie, arguant que la forêt occupe une trop grande surface sur l'état de Tasmanie et que cela nuit au développement économique de l'île et au confort de la population, a décidé de déclasser une importante partie du territoire protégé sous le prétexte que "l'environnement est fait pour l'homme". Ce changement soustrait ces terres du classement en "patrimoine mondial" décrèté en 2013 par l'UNESCO et permet leur exploitation par l'homme.
Ces territoires sont les derniers vestiges de la nature exempts de l'intervention de l'homme sous quelque forme qu'elle soit. C'est un biotope naturel aujourd'hui unique, dernière grande forêt vierge de type tempérée pluvial de l'émisphère Austral (par comparaison aux forêt boréales de l'émisphère nord, plus vastes encore de nos jour quoique également menacées). On y trouve les plus grands arbres du monde et ces lieux abritent des espèces animales et végétales uniques de nos jour. Y porter atteinte revient à éliminer ces populations vestiges, véritable survivance unique au monde des temps immémoriaux.
Je ne trouve pas de mots pour qualifier une telle attitude. La préservation des sites archéologiques et biologiques est essentielle pour assurer au monde la connaissance de l'évolution naturelle.
Livrer ces merveilles naturelles à l'exploitation par l'homme revient à exclure du droit d'exister toute espèce animale ou végétale s'y perpétuant dans la plus totale virginité--en regard des agissement humains inconsidérés que l'on connait ailleurs--seule assurance de leur pérennité. Nous ne connaissons rien ou presque de leur influence sur le reste du monde. Ces lieux recèlent des trésors biologiques encore inconnus de nos jours, à l'instar de ce que l'ont peut trouver sur les territoires tropicaux vierges (en grande raréfaction aujourd'hui puisqu'on estime égale à la surface de Paris les zonez dévastées chaque jour au monde--certains disent même par heure) mais plus spéciaux encore. En effet, ce sont les derniers endroits intacts où devraient vivre actuellement près du quart de la population humaine mondiale, région subaustrale et septentrionnale complètement dénaturés par l'homme depuis 1000 à 1500 ans. C'est une période éminemment courte eu égard à l'existence universelle.
La folie humaine qui se déploie sur terre est uniquement issue de sa considération d'espèce supérieure par rapport à toute autre forme de vie. C'est faire fi de l'équilibre le plus naturel qui soit et sans lequel nous ne serions plus. Il est d'ailleurs estimé par de grands scientifiques que la survie de l'homme et de bien des espèces est artificielle de nos jours et donc vouée à une disparition imminente--moins d'un siècle selon certaines estimations--et qu'il n'est pas prévisible de concevoir la durée de vie aujourd'hui en l'état actuelle de l'évolution des recherches de croissance économiques modernes.
Seul le respect absolu de ces zones naturelles d'expression de la vie peut donner au monde quelque chance de survie, de pérennité.
http://arbresvenerables.arborethic.com/ArbresVenerables/Australie.htm
Paul Gomez
11.06.2015 14:46
Bonjour. écoutez sur France Inter comment le G8, et l'Europe et la France aident les sociétés privées à rançonner les paysans de C. d'Ivoire http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1099695
Jean-Michel.husson
10.01.2015 10:17
Je suis malade, je suis triste, les mots ne sortent plus pour exprimer mon désarroi, faut il céder pour éviter les bombes, qu'elle solution ? toutes les résistances s'inscrivent dans la souffrance
Derniers commentaires
03.10 | 09:01
Bonjour Etienne j'aimerai avoir de tes nouvelles,je peins toujours
Amitiés Suzanne
31.01 | 16:28
j'aime vos aquarelles ou l'on peut frôler la sensibilité dans la touche fondue ou émane le mystère
31.01 | 16:07
quel plaisir ce voyage a travers vos mots qui nous laisse un gout miel et d'encore
10.12 | 12:34
Merci beaucoup Anne
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