Bienvenue dans mon univers
Le 18 Octobre 2019
Et j’avais l’innocence pour moi. C’est une virginité aux effets incomparables. Chez moi, cela tenait bien sûr aussi, de la naïveté. Cela m’a obligé à quelques rudes apprentissages. Mais c’est sans grande importance. Ce qui nous façonne, quand cela garde une bonne touche de naturel est plus de l’ordre de l’édification de l’être. Je ne peux que louer ce qui a contribué à enrichir ce que je suis, d’origine, et m’a fait devenir.
Les difficultés qui se sont proposées à moi sont venues des différences qui existaient entre l’atavisme des gens du crus et ma nature, ajouté au fait, comme je l’ai évoqué précédemment, que petit parisien, j’étais d’emblée suspect aux yeux des autres, de leur en remontrer (loin de moi cet esprit, mais ils ne faisaient pas de différence quand on venait chez eux) puisque pas vraiment de leur origine. Je n’y suis toujours pas considéré comme tel, même si j’ai acquis chez certains un peu plus de considération. J’en ai souffert. De part ma nature, de part l’injustice que cela instituait à mon sens. Et, autant le reconnaître de suite, mais ne suis-je pas excusable, de part cette virginité qui était la mienne, j’ai tenté de lutter contre, j’ai essayé de m’incruster dans leur considération. Dans cette contrée, ça ne se fait pas ; je ne pouvais pas le savoir. Je m’expliquerai plus loin des conditions dans lesquelles j’ai été tenu, par eux, mais aussi par l’entremise des miens, peut-être trop soucieux de préserver en moi une nature… qui a pu s’avérer rebelle ensuite. Mal impardonnable pour l’esprit conformiste qui a façonné les gens qui sont originaires de ces campagnes.
Or, il se trouve que j’étais aussi une curiosité, en quelque sorte.
Le vent a besoin d’espace et de lumière. Il ne court jamais que vers le soleil, semble-t-il pourtant s’en détourner. On ne va pas au-devant de ce qu’on requiert. On louvoie, on contourne. Le vent louvoie et contourne les rayons qui s’épuisent derrière la ligne verte, en bronze, dodue, lui font un appel. Il court. Mais il n’ose pas. Il joue, semble-t-il, tel le renardeau qui s’effraie de sa propre ombre. Il joue et il s’épuise : les rayons s’en vont, lassés d’attendre, ils rêvent d’autres courages, plus vaillants, plus sûrs.
C’est à cette heure que l’on entend le vent se plaindre dans les ramures, courant encore rageusement au ras des frondaisons. Il ne joue plus, il s’énerve : il a perdu son chemin, il a vu s’enfuir son désir, cette belle lumière du soir, convoitée pourtant, ô combien. Alors, il plante ses griffes dans les encoignures des fenêtres, s’insinue aux judas des portes des gens qui lui claquent les opercules à l’œil, tirant de lui ce grand bruit d’effroi.
Il n’a plus que les ombres du mont de sa désespérance où verser son désarroi. Il leur contera encore, toute lui cette fois aussi l’odeur de la grande fleur qu’il portait en son sein et qui s’évanouit, là, dans la nuit.
L’odeur pour la fleur, si belle, ruisselante de lumière qui s’en est allée. Ce sont cela les vapeurs mauves du crépuscule que les soirs d’été étirent à n’en plus finir avec cet espoir secret de perdurer, pourtant, au petit matin. Rien que pour le bonheur du vent et son envie de fleur-lumière.
Le 18 Janvier 2017
J’aperçois, de si loin que je me trouve, nombre d’entre vous voir venir l’ombre qu’on lui prête, la noirceur que le mot suggère, la peur qu’un certain spectre véhicule. Mais il est tout autre chose et là encore il faut laisser parler l’étymologie.
Spectre, du latin spectare : regarder !
Il est important, donc, d’avoir le pouvoir de voir pour le remarquer et d’y porter l’attention qu’il mérite. Oui il peut être fantôme. Ne jamais perdre de vue, justement, que si on le voit, nous avons le pouvoir que bien d’autres n’ont pas : voir et regarder dès que la tension nous y porte. Les spectres, ces êtres en errance, ont des choses à nous dire, nous montrer. Et quand bien même ce serait la pire part de nous-mêmes, ce n’est pas grave. C’est seulement important pour la suite de ce qui est à regarder.
C’est aussi l’idée que l’on se fait de quoi porte à craindre. Le spectre de la faim, celui de la solitude, le spectre de l’effroi, celui de l’inhumanité… Ce sont des projections que nos esprits fomentent pour nous tenir dans celui, le spectre, de la raison.
Dépassons ces horreurs ! Le spectre est aussi la large gamme des choses, des couleurs de la vie. Et voir donc : toutes les nuances du visible et même au-delà !
Vous ne savez pas je pense que derrière ces visions d’effroi qui vous retiennent, siège l’ancestralité méfiante de l’être. Atavisme mis à part, le vivant aborde chaque chose, chaque vie avec un œil neuf. Au-delà c’est l’éducation qui le rend méfiant et non franchement l’expérience, ce pour quoi il est présent : le vivant.
Il ne faut pas hésiter à vouloir changer la face du monde. Quand un spectre vous aborde, quelle que soit sa nature : regardez ! Tendez l’oreille, votre attention puis la main. Il vous sera considérablement rendu. A vivre on se forge une vision que seul le vivant nous offre. Les horrifiques tendances de notre foi, s’il elles s’avèrent troublantes, ce n’est pas tant pour qu’on les craigne, c’est bien plus pour qu’on y porte la plus grande attention. Il y a grand à décrypter. Il y réside tout notre pouvoir à venir, cette force incommensurable à être, toute la puissance que le monde nous confère.
Car c’est bien en cet endroit que le spectre repose devant nos regards perturbés : le monde, celui du vivant. Ce qui ne l’est pas va disparaître.
Moi qui vous parle, celui que vous connaissez au travers des mots, plus souvent que de m’avoir vu vivre, un peu, je suis en proie à un spectre que bons nombres partagent. Se meut en mon esprit l’image du trouble que laisse derrière elle la maladie. Or, dites-vous bien, comme je dois présentement le faire, rien n’y oblige. Il faut attendre et il faut voir. Tout autre n’est que croire. On ne doit avoir de frayeur qu’à l’encontre de ce qui nous menace de fait, pas de projection. Voir le fait, c’est effacer la projection car la projection est image, lueur, à bien d’autres indiscernables.
J’écris à tous ceux qui ont la crainte de filer sur une mauvaise pente, une impasse. Le parle en direction de ceux qui ont pouvoir de voir. Il faut prendre en sa plus belle part ce sens qui nous est donné : spectare !
Que le spectre de mes mots, passés, présents, à venir, ne vous heurte jamais. Sachez !
Le 12 Septembre 2016
Dédicace…
Je dois faire amende honorable, il m’arrive de n’être pas toujours respectueux.
Quand je porte mes pas sur les chemins qui me connaissent, je ne manque jamais de saluer tout un chacun des lieux, des arbres, buissons et landes. C’est bien plus que de la politesse ou du respect. Nous sommes de bonnes connaissances et nous nous portons secours, assistance en tout dès lors que l’on en requiert. Or quand je viens en des lieux de moi inconnus, ma démarche première n’est pas d’aller les saluer comme on le ferait envers tout hôte respectable.
Ils sont bien aimables ces lieux d’accueillir cette âme étrangère avec ce regard bienveillant qu’ils m’accordent. Mes mots se doivent d’aller à eux, de s’écrire pour eux, de leur rendre louanges.
Ainsi, cette fois, voici trois jours que je me prélasse à l’abri de l’extérieur quand partout, là autour de mon gîte, s’anime un de ces bocages que j’affectionne particulièrement. Et tout près, aussi, chante sur un sable bien doux les lames de mer qui le lissent, remuent les goémons où grouille la vie. Voyez, déjà, les mots que j’en puis dire résonnent comme un appel venu d’au-delà les murs. Je vais, tantôt, prendre un peu d’élan, m’armer d’assez d’audace pour laisser courir mes yeux en ces lieux dont je me montre bien peu digne.
Il me fallait être bien jeune pour courir, avant, dès que je posais le pied en terre inconnu et me gargariser de mots de leur inspiration. Aujourd’hui c’est, un peu, de connaissance que je peux ourdir ces lignes, mémoire de ces moments d’errance ébahie, avant que la campagne ne me les souffle.
C’est beau le pouvoir écrire, c’est une profonde respiration, vivifiante. Que cela me serve au moins à rendre à ces pays un vibrant hommage.
Il, ou elle, c’est pareil, fait toujours partie d’un tout, un ensemble qui lui confère une appartenance, tout comme nous sommes, par volonté ou par fait, un élément d’un groupe.
Le fait, Lui et nous n’y pouvons pas grand-chose. C’est parce que c’est un fait, justement, et que nous ne pouvons que le constater. La volonté est bien autre chose. C’est une sorte d’intrusion dans un domaine qui nous fait participer à une action, nous apporte un état, en rapport avec ce domaine. Nous y avançons, mais l’autre également, par cette force en notre esprit qui nous porte dans le sens du désir que l’on ressent.
S’étant instruits d’une cause, nos agissements et nos pensées tendent à rendre factuelle cette propension que nous avons d’avancer vers un état. Mais chacun sait bien que la volonté se maîtrise et qu’il revient à et de notre responsabilité d’y poursuivre notre quête, selon notre désir ou ce quelque chose qui tend à nous rendre solidaire d’un fait. C’est là que la présence de l’autre entre en part active dans notre commune ou adverse raison d’être. L’autre porte à l’appréciation. Il nous revient de concevoir ou non sa présence, là où il se trouve, par volonté ou par fait, que cela nous convienne ou nous amène à le signer de notre doigt pointé. L’autre est. Nous le désignons. C’est tout il n’y a rien d’autre.
On comprend peut-être où je veux en venir… L’appréciation que nous avons, l’acceptation que nous portons crée une distance ou un rapprochement. Nous le souhaitons comme tel ou pas. De cela dépend notre comportement. L’autre est là, nous sommes à notre place. Il y a concordance ou rejet. De notre part tout comme de la sienne, d’ailleurs. Toute la relation repose sur cela. L’autre, ou soi, est un. Il, soi, est confronté à son appréciation, amène l’individu à se comporter vers un état d’osmose ou de rejet.
Mais la conscience que l’on a de l’autre, notre niveau de conception des choses va engendrer tout ce qui se passe, à notre niveau et au sien. Il revient à chacun d’admettre que l’état, le fait est acceptable. Il revient à l’être, parce qu’il n’y a pas que nos semblables dans la vie, de concevoir le possible et non l’inverse. Le possible n’est que la résultante de la volonté.
Personnellement, j’apprécie, voire aime, tout ce qui se présente à moi. C’est de mon domaine du possible.
Que j’ai raison ou non !
Le 21 Février 2016
Dans la petite mare tranquille que ne venait troubler aucune ride poussée par le vent, transparente comme du cristal, sur le fond de vase reposait une feuille morte.
Un fin duvet semblait recouvrir le limbe, gris, presque brun, petite mousse qui venait perler sur les bords. Depuis combien de temps elle était là ? Qui l’avait laissée tomber loin de sa branche ? Qui permettait son oubli, fut-ce dans un écrin bucolique ? Elle était comme un gisant, la morte et froide image de ce qu’elle avait été dans sa vie, l’image que quelqu’un voulait qu’on garde d’elle. Et le temps de laisser faire les choses.
Or il a fallu un peu de temps dans sa vie et du vent pour la faire choir, là. Elle était verte au milieu de ses congénères. Elle tremblait au moindre souffle et luisait sous le clin d’œil du soleil. Elle était la planche où les plus petits qu’elle venait voleter, se reposer et repartir. Elle était surtout fichée au bout du rameau qui la tendait au monde. Qu’il se fit fier ou qu’il plia, sous l’amertume, elle était toujours sa terminaison colorée, tendre, offerte. Il a fallu un printemps pour la faire apparaître, croître, resplendir, et il a fallu de bien vils sentiments pour la voir dépérir. Elle était là offerte, à sa présence à lui, au regard des autres. Il lui est arrivé de chantonner sous la brise mais il y a bien longtemps.
Le rameau qui la nourrissait se fit pingre et le vent et le temps qui la tourmentaient la fatiguèrent, tous la firent s’affadir. Il n’y avait rien que de très ordinaire. Des propos que l’on tient aux feuilles parce qu’elles sont là, il faut bien faire avec, rien n’était extraordinaire. On croassait autour d’elle presque sans se rendre compte qu’elle en tremblait. On aurait volontiers ri d’elle quand elle palissait. Quelque chose faisait qu’on se retenait, tout de même, mais on n’en avait pas l’envie, l’intention de se retenir. Le temps, le vent, la sève et les choses faisaient qu’en dedans elle dépérissait, sans le laisser voir.
Il a suffi d’un tourment, un peu plus fort, que le vent lui porta, d’un peu moins de sève pour la nourrir que le rameau retint, un peu plus d’ardeur du soleil, oui, juste sous cet angle là. Elle a chu de tristesse, lasse d’avoir été tourneboulée, nourrie d’aigreur, brûlée de trop de remarques.
Elle a chu. Elle repose aujourd’hui sur le lit de vase, brunie de faim et de soif, ourlée de honte. L’eau qui aurait dû la revêtir lui fait maintenant un linceul.
(à propos de la perversion narcissique)
Le 27 Octobre 2015
De l'impossible...
Il y avait ce chant qui montait de toutes choses.
Elle était là dans la tendresse du matin qui hésite à poindre et elle le regardait. C'est tout de suite qu'elle a su qu'il y aurait entre eux toute la part de l'indéfectible. Ce n'était pas la timide rosée qui perle les brins, les feuilles d'infimes bulles d'espoir. Ce n'était pas la petitesse de cet être tout empreint de sauvagerie et tout à fait en même temps épris d'une tendresse ineffable, meurtri avant même d'avoir appris à vivre par les larmes qui ont été poussé par les autres—ses frères !—en dehors de lui, tout amusé de ces si belles choses qui peuplent la terre... Il y avait tout cela et en même temps il n'y avait rien dans ce petit bout d'être que la vie commençait à peine de l'épouser. Elle l'aimait, elle le savait. Et elle savait aussi qu'elle ne devait pas, que rien de tout cela ne lui serait permis, elle souffrait déjà trop de cette impossibilité d'aimer parce que le sort qui distribue la nature des vie l'avait voué au mésamour.
Alors elle lui a dit, comme pour effacer ce parjure qui lui tenaillait le tripes, elle lui a dit toute la douleur qu'il y avait dans l'essence du faire souffrir. Cette violence qu'il lui avait montré, innocemment, c'était à l'égal de ce qu'elle remuait en elle de ne pas pouvoir l'aimer. De ne devoir pas l'aimer.
C'est à cet instant de pureté qu'est l'esquisse du matin qu'elle a décidé d'en faire son enfant-mutin, le porteur de sa sagesse d'un monde, le sien à elle, à un autre monde, le sien à lui. Elle lui offrait d'emblée beaucoup, tout l'or de la vie : l'abnégation qu'elle glisserait dans les jours jusqu'à ce qu'il soit un être presque aussi parfait que la lumière, aussi clair que ses intentions, plus riche que ne pouvait, le pensait-elle, devenir un être juste. Probe.
Elle se laissa le temps de penser tout cela, pour l'intérieur de son amour à elle à le regarder dormir encore, souffla les bons rayons du matin jusque dans son reclus afin qu'il s'éveillât.
Bim laissa croire au monde qui l'entourait, qui était elle, profondément, elle laissa croire que la fine goutte au coin de son œil était de rosée.
Le 10 Octobre 2015
A quoi ça sert l'amour ?
L'amour ne sert à rien, jamais. Il est définitivement illusoire d'y voir la solution à la recherche de bien-être, de satisfaction, d'appartenir à un pays idyllique, l'amour ne sert à rien de tout cela.
Toute ma vie j'ai cru en l'amour. On m'avait prédestiné à cela en quelque sorte. Je l'ai cherché. Toute personne me paraissant belle m'a attirée, toujours. Toute personne vilaine ne m'ôtait pas de l'esprit qu'une part d'elle faisait de belles choses, apportait du bien à quelqu'un d'autre. Ne voit-on pas des gens heureux parmi ceux qui nous sont les plus désagréables ? Et puis j'ai encaissé. Croyant devoir recevoir de l'amour, je me suis offert, j'ai ouvert mes flanc pour accueillir en quelque sorte l'amour. Toujours, de tout temps tout ne m'a été qu'échec. L'amour ne nous sert à rien. Il nous taraude, il déforme notre vision des choses, il nous fait faire des bêtises, engager dangereusement le chemin de notre vie à la souffrance gratuite.
Mais vois-tu, je continuais, et je continue toujours de croire en l'amour !
Après tout, qu'est-ce que cela me coûte vraiment, au bout du compte ? C'est ça la question que je suis arrivé à me poser. Et chemin faisant je me suis pris des baffes, sans jamais en donner, sans jamais porter atteinte à qui que ce soit volontairement. Et je quêtais l'amour. Je me suis offert aux autres pour être à leur disposition, j'ai tenté de me faire plus fort qu'on me voyait. J'ai investi de ma force en les autres. Le résultat ? Longtemps je me suis trouvé saccagé, enfoncé dans mes retranchements, agoni de douleur dans mon gîte, caressé en surface, blessé de joug ou de pique en profondeur.
Mais je poursuivais de croire en l'amour, de vouloir l'amour. Sans jamais vraiment en recevoir d'autre que celui de mes filles... quand elles avaient l'âge et l'esprit de m'en donner. Aujourd'hui elles m'en offrent plus que je n'en ai jamais demandé. C'est là j'ai pensé que peut-être se dissimulait une réponse. Nos enfants, quand nous sommes résolument tournés vers l'amour le reçoivent et apprennent à nous le redonner. C'est comme cela que ça marche dans les maisons orientées à l'amour, véritablement offertes à l'amour. Quand on prends l'amour par la main pour le mener à bon port, alors là, oui, peut-être il sert à quelque chose. Et au fond de moi pendant vingt années je me suis offert petit à petit un peu d'amour, puis de plus en plus et je ne me suis plus vraiment offert à l'amour. Je n'en ai pas plus attendu.
Parce que voilà, ça sert à cela l'amour : ça sert à être donné, offert, sans jamais n'en rien attendre en retour. C'est à nous de savoir à qui, vers qui le tendre. C'est une graine que l'on sème à tous les vents ou presque pour qu'elle rejoigne la terre qui la porte le mieux. Il vaut élever l'amour au titre de semence sauvage, d'herbe de folie. Là tu vois, dès ce moment il m'est arrivé de voir jaillir l'amour. Mes filles m'avaient donné la voie, le chemin tout tracé de là où il fallait le porter. Car ça ne sert à rien l'amour, cela doit juste être porté par le vent de douceur, le vent... d'amour.
Depuis je tends l'amour, sans rien en attendre en retour, je tente de le donner sans distinction. Je me dis qu'il est toujours un coin de jardin dissimulé où il voudra bien se poser, germer et enfin exploser. Je sais que dans mon chemin il y a toute une foule de gens et d'endroit qui ont, ou presque, retrouvé le sourire, qui ont choisi de faire fleurir un sentiment qu'ils ne connaissaient pas, qui ne servait à rien. Parce que de voir dans les yeux de l'autre s'épanouir une fleur que l'on pensait « a priori » perdue c'est le plus beau des cadeaux.
On ne nous offre pas d'amour ? Ce n'est pas grave puisque cela ne sert à rien. Mais nous savons, si nous en avons, nous, à l'intérieur, bien au chaud, qu'il peut choisir l'endroit où briller et nous réchauffer d'un rien, d'un mot, d'un sourire d'un... je ne sais quoi qui se distingue du reste de toutes choses, alors oui, l'amour est là et puisqu'il nous tient chaud l'espace d'un instant il a enfin servi à quelque chose.
L'amour est une graine qu'il est dangereux pour le monde de laisser pousser !
Derniers commentaires
03.10 | 09:01
Bonjour Etienne j'aimerai avoir de tes nouvelles,je peins toujours
Amitiés Suzanne
31.01 | 16:28
j'aime vos aquarelles ou l'on peut frôler la sensibilité dans la touche fondue ou émane le mystère
31.01 | 16:07
quel plaisir ce voyage a travers vos mots qui nous laisse un gout miel et d'encore
10.12 | 12:34
Merci beaucoup Anne
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