Bienvenue dans mon univers
Vendredi 18 août 2023
C’est jours-ci, certains médias relaient une étude de l’absentéisme au travail, pour cause d’arrêt maladie supposés abusifs en augmentation, grevant le budget de la sécurité social santé.
Parmi les analyses que l’on peut entendre, plusieurs sont mises en exergue. Si certaines me semblent raisonnables, en corrélation avec la réalité, d’autres me paraissent plus argumentées à des fins… malhonnêtes tant elles forcent le trait de la culpabilisation.
Ainsi d’arguer qu’aujourd’hui le médecin n’opte plus de suspendre le travail d’un employé mais que ce sont ces employés qui « se mettent en arrêt ». Sous-entendez que les médecins se voient abusés quant au réel motif de la consultation, voire cèdent aux exigences des consultants.
Sincèrement : les médecins jouent-ils à ce point avec leur droit d’exercer par complaisance ? J’en doute fort.
Autre argutie : les pressions et exigences des cadres et chefs d’équipe affectent la résistance des employés, cadres déclarés eux-mêmes en difficulté en raison des injonctions qui leur sont faites… et les jeunes de ne plus tenir le coup à l’accès à l’emploi.
Face à cela, les édiles entreprennent une démarche de durcissement des mesures de contrôle, de rétorsion (si-si !), soit : organisent une mise sous pression à ce sujet des médecins, des cadres, des employés, par une intensification des sessions de vérifications du bien-fondé des arrêts maladie posés.
Si je sais bien lire le truc, depuis le bas de l’échèle de l’organigramme au boulot est subi un poids, des exigences à l’égard de la base venant de leur N+1, le tenant eux-mêmes des N+2 et ainsi de site, en montant.
Soit : les augmentations d’arrêt de travail seraient la résultante des décisions, appliquées en descendant, toujours plus contraignantes, induisant une impression de surcharge d’objectifs (justesse, rendement) renforcée par une culpabilisation de ceux qui ne tiennent pas le coup.
Quand on écoute les membres du gouvernement, autorisés par la première ministre recevant ses consignes du chef de l’état qui observe lui-même que l’insistances à obtenir plus des organigrammes de travail affecte indument le dit travail et augmente l’absentéisme, cause de difficulté financières qui affectent la productivité induisant de plus grandes exigences de résultats…
C’est le serpent qui se mord la queue, non ?
Partout où j’ai travaillé—mais c’était une autre époque me rétorque-t-on—j’ai rencontré des gens qui avaient à cœur de ne pas mettre en difficulté des collègues en leur infligeant leur absence à leur poste, refusaient leurs arrêts car source de perte de revenus et de culpabilité de ne savoir faire face.
À l’époque, à quelques exceptions près, souvent durement sanctionnées, on se serrait les coudes, on cherchait des solutions, on érigeait des processus d’allègement de la pénibilité… Ressources qu’on ne parvient même plus à mettre en œuvre aujourd’hui, les marges d’action s’étant considérablement réduites. Ceci explique donc cela.
Mesdames et Messieurs les édiles, patrons et chefs de tout poils (qui de plus en plus souvent militez pour la préservation du monde animal, la lutte contre les violences qui leur sont infligées, y compris psychologiques) posez deux minutes vos graphismes de rentabilité, de courbes de dividendes. Regardez ce que vous faites de l’argent qui ne vous sert pas à vivre !
Ainsi peut-être obtiendrez-vous une juste appropriation des conditions de vie de vos nouvelles vache-à-lait : les petites couches sociales.
Et par voie de conséquence leur octroierez-vous très justement les moyens de travail adaptés et de bien subvenir à leurs besoins, y compris psychologiques.
Vous verrez, sûrement épatés alors, que cela limitera considérablement les risques d’altération de vos revenus superflus.
Je souhaite juste dire, par là, l'essence de mon esprit
Mais point de propagande, de prosélytisme !
Derniers commentaires
03.10 | 09:01
Bonjour Etienne j'aimerai avoir de tes nouvelles,je peins toujours
Amitiés Suzanne
31.01 | 16:28
j'aime vos aquarelles ou l'on peut frôler la sensibilité dans la touche fondue ou émane le mystère
31.01 | 16:07
quel plaisir ce voyage a travers vos mots qui nous laisse un gout miel et d'encore
10.12 | 12:34
Merci beaucoup Anne
Jeudi 9 Mars 2023
Le vote, cet outil mis à la disposition d’un ensemble de personnes est souvent perçu comme un fait attestant une démarche, un esprit démocratique. De nos jours du moins.
Votez ! Qui ? Moi ? Ah, non, merci ! … Mais pourquoi ?
Tout est là : dans le pourquoi.
Qu’un ensemble de personnes réunies en tant que groupe identitaire-quel qu’il soit—utilise le vote pour asseoir la tendance de volonté, le désir d’action de ce groupe, c’est effectivement une option qui fixe, pour un temps déterminé, un état de fait, pose un frein à une modification intempestive, garantit l’usage d’une pratique avec l’accord préétabli de tous (non : de la majorité qui soumet ce tous à sa décision). Le vote affirme l’état d’esprit du groupe à un moment donné, état et moment servant de références au sein du groupe, pour ses actions, ses orientations.
En ce sens, voter tend à définir, institutionnaliser le caractère, la fonction du groupe autour d’un accord. C’est un ancrage, un garde-fou parfois, et éventuellement l’assurance de la tenue d’un cap, en écartant éventuellement, statutairement, la notion de contestation, d’évolution.
Voter, c’est aussi un moyen d’affirmer une contestation, un désaccord qui, majorité se révélant, permet de modifier le caractère de la relation entre les membres au sein du groupe. Il est couramment dit « vote contestataire ». Cette appellation lui confère souvent un sens mal perçu en ce qu’il met en exergue une opposition, un refus d’un état de fait ou d’une décision. On oubli trop de fois qu’il est le moyen de réviser le sens de la relation dans le groupe et non obligatoirement dans un esprit négatif. Quand il est prévu que ce vote puisse intervenir quand un certain nombre de membres pense qu’il serait bénéfique de changer d’orientation, il est au contraire très positif tant il permet de ne pas tolérer l’ancrage dans l’erreur.
Et voter pour quelqu’un ? Grammaticalement, en ce sens, le verbe est intransitif. Dit-on assez alors qu’il établit un fait, une personne, sans permettre quelque transition que ce soit durant la durée de validité du vote, de l’élection, soit du mandat.
Non : on ne le dit pas assez !
Voter dans le sens d’élire à un poste, c’est octroyer un blanc-seing à quelqu’un, à un groupe de personne, sans modification, contestation possible (en tant que contestation rendue patente) à court terme.
Et c’est le plus utilisé des votes, le plus répandu, celui sur lequel les pays assoient leur fonctionnement en regard du et au reste du monde, sa gouvernance.
Pour précision, ce vote, ce blanc-seing, c’est accorder—les yeux fermés, irrémédiablement—plus que sa confiance à quelqu’un : sa propre destinée. C’est lui donner plein pouvoir—ou presque parfois—sur soi-même, sur sa vie.
Et vous êtes d’accord ? Ah bon …
Jeudi 23 Février
À l’affut, comme souvent, de ce qu’il s’émet de propos dans l’environnement public officiel, j’ai accueilli, ce matin, en très mauvaise part ceux proférés sur les ondes par le porte-parole du gouvernement.
Alors qu’il lui était fait observer, témoignage de citoyens à l’appui, que le dit gouvernement n’était pas soutenu par la population, pire, que les options envisagées étaient résolument remises en cause par une majorité de gens, le bonhomme m’a donné l’impression de vouloir faire l’impasse sur ce genre de considérations. En substance, une journaliste l’incitait même à reconnaître toute la maladresse des annonces faites récemment et de prendre en compte les attentes de cette population que les édiles de l’état sont censés représenter dans leurs décisions, forts des mandats reçus par elle. L’individu interrogé n’a pas daigné mesurer l’importance de la demande : il a, enrobant ses dires dans une tirade arrogante, déclaré tout bonnement que ce ne devait en rien être son propos.
Je ne suis pas dupe ! Parvenu au faite de la gouvernance, ces gens se moquent du tiers comme du quart de ce que pensent leurs administrés. Naïf, en revanche, sûrement, je me fais de cette position l’idée qu’ils se doivent de faire preuve d’un minimum d’honnêteté. J’en ai été pour mes frais… pour ne pas changer.
Il semble avéré que la voix donnée aux citoyens est de la poudre aux yeux. Notoirement aujourd’hui, ce qui est tenu de diriger un état, ce sont les attentes de ses pourvoyeurs, à savoir les « maîtres » du pouvoir économique.
Mais que les membres du gouvernement, couvrant par là les desseins du président, usent de tourne-phrases bien senties pour signifier à la population qu’elle n’a pas à avoir d’avis, encore moins d’attente, autres que celles qu’on lui destine, cela est une ignominie crasse. La saillie arguant que la gouvernance sait mieux ce qui est bon pour les gens et ce qu’ils souhaitent eux-mêmes est une grande injustice et un manque appuyé du respect d’autrui.
Je ne supporte plus qu’on édicte à chacun ce qu’il doit concevoir, entreprendre, penser—aussi—sous prétexte fallacieux que ce chacun ne sait pas de quoi il retourne ! À les entendre, les souhaits des individus sont ineptes et eux-autres savent mieux ce qu’ils attendent réellement
Que l’on porte à ce point si haut cette pensée inique ne doit plus avoir cours. Et il est fort dommage que les gens se laissent abuser, encore, à ce point par des discours falsifiant l’opinion, détournant le sens de leurs existences.
Je suis pour la libre détermination des êtres à décider d’eux-mêmes, détermination non abrogeable par un bulletin de vote, fut-il majoritaire.
Il est clair que le mot démocratie n’a plus aucun sens en notre monde, éradiqué qu’il est par d’inacceptables iniquité !
Le 23 Juillet 2021
S’il est un propos à taire ces temps-ci, c’est celui que nous avancerions dans une propension de nos dirigeants à instaurer une dictature. Si je dis nos dirigeants, car étonnement en regard de ce qui s’est produit jusqu’ici, auparavant, dans certains pays, c’est que cette propension serait mondiale.
C’est s’attirer les foudres d’une partie de nos congénères, quasiment majoritaire, trouvant l’allégation outrancière : « La dictature, ce n’est pas cela, nous restons très libres quand même. Et si certaines de nos libertés sont réduites ou entravées, c’est pour le bien de tous ! » C’est, n’est-ce pas, ce que d’aucuns répondent avec cette argutie.
Or, la plupart d’entre nous tous n’étions pas là lorsque, naguère, les dictatures se sont instaurées. Et les quelques autres, bien âgés, ont souvent perdu la pressante mémoire de ce qui s’est produit en détail alors, à leurs début. Par ailleurs, lorsqu’on écoute les « spécialistes » de la question (historiens, sociologues, ethnologues…) ils puisent leurs arguments dans les traces restantes de ce qui a été gravé dans le marbre alors, et donc tus les prémices des agissements contraignants, d’une ; et deux : ils sont « mandatés » pour tenir leurs propos publiquement ou par voie de presse par ceux-là même qui nous dirigent. Tout autre est enjoint à se taire quand il n’est pas menacé de perdre ce qu’il a, quand ce n’est pas voire dissolu son prestige, source de l’écoute qu’on lui accorde.
Exposons bien la genèse du processus autocratique !
Jamais n’est avancé, frontalement, la volonté de forclore les individus. Cela serait s’exposer au tollé des adversaires, voire à la révolte généralisée. Remarquons que cela est advenu, parfois, et qu’alors les dictatures ont été instaurées en épilogue des guerres civiles que ces tentatives de forclusion avaient déclenchées.
Alors que penser ? Que dire aujourd’hui ?
Avant tout inciter à l’ultra-vigilance. Bien arguer que c’est dans la litière des bergeries que s’immiscent les pires tyrannies. Il ne semble pas opportun d’en appeler à la mémoire des peuples. Ce serait purement improductif et plus enclin à faire se tenir coite la foule de moutons, moutons trop attachés à leurs prérogatives : tranquillité, garantie de ne pas perdre le peu qu’ils détiennent individuellement, à savoir, leur maison, leur travail, leur aisance—même si elle est toute relative—, le minimum d’envergure à se mouvoir sans avoir à rendre de comptes… La paix peccamineuse des foyers en somme. L’individu lambda aspire à ne pas—non plus—se compliquer la vie, se poser de questions.
Mais savez-vous que chez nous, dans notre douce France, il est déjà trop tard ? Remarquez bien : les tentatives de protestation, voire soulèvements, ont déjà été combattues avec une violence sans précédent dans notre chère république. Et le fait d’inspirer la dissuasion à la foule de généraliser le soulèvement. Mouton, n’est-ce pas ! Il a donc été déjà gravement porté préjudice au droit de contestation. Aussi : avez-vous remarqué que l’opposition patente n’existe plus parmi nos élus, du moins reste-t-elle insignifiante quant à sa capacité à faire poids contre les décisions qu’on nous inflige.
Le tableau est très noir. J’en conviens. Mais si vous aviez besoin d’une démonstration, est bien faite celle que l’entrave est instaurée. De là à gager qu’elle va se durcir… La destinée que se réserve l’ultra-pouvoir libéral est en route. Les jalons ont été posés depuis très longtemps.
Pourtant, ce que nous avons à voir, est soufflé de grisaille. Je ne prendrai que ce très fluet exemple qui donne tant à penser si on y regarde bien. La forêt, cet espace majestueux de liberté est aujourd’hui cerclé de murs—c’est le plus évident qui limite notre regard hors de l’ailleurs—de grillages ou clôtures, simples fils entrecroisés qui nous suggèrent de ne plus avancer, voire et c’est ô combien insidieux, de lignes indiquées qui musèlent notre velléité à aller plus avant sans pour autant nos imposer d’obstacle.
Est-ce une crainte qui guide, ou plutôt contraint, notre raison ? Nullement. C’est l’invitation à accepter qu’il est au-delà un impératif à ne surtout pas négliger, le plus souvent la tranquillité de l’autre, entrave au fait de choisir. Jamais envers de la nature !
Et voilà, la main de l’homme, d’un homme a décidé d’imposer à notre entendement qu’il faille qu’il en soit ainsi.
Or, à qui appartient la nature sinon à elle-même, vraiment ? De quel droit un quidam s’arroge-t-il la pertinence d’opposer à un autre, et qui plus est à la Nature, l’interdiction de suivre son élan ? Il ne faut pas croire que la propriété, cette intention de soustraire à l’autre la jouissance de ce que l’on s’octroie, se trouve à l’origine. C’est la pensée qui initie cela. Pour l’homme, l’autre ne doit pas pouvoir prétendre à une semblable prérogative qu’il se réserve. Nous ne sommes pas, plus, dans l’esprit de défendre un espace de sécurité où évoluer en tout abandon de la peur de se voir prédaté. Nous vivons, tous, ou presque (encore que ça se discute) inhibé dans notre juste droit à être tel que la Nature nous l’autorise, nous y invite dans sa logique si altruiste, partageuse, conviviale par essence en dépit de cette régulation qu’elle adopte en offrant à ses sujets le simple et ordinaire droit de vivre, à peine contraignant à l’égard de l’autre, merveilleusement dans le seul but qu’il se renforce dans sa capacité à vivre.
Aujourd’hui la Nature même ne se voit plus le naturel droit à être. Une poignée d’exécrables prétentieux imbus de leur personne, persuadés de devoir être les maîtres du monde, décide, impose, ourdi son acceptation du devenir d’autrui.
Même le grain de pollen jadis aléatoirement porté par les vents vers des aventureuses et incertaines destinées qui faisaient le charme de son existence et tout le suc de la vie-même, se voit contraint de ne pas échoir au hasard, ne plus assurer le devenir du Monde, de la Nature à laquelle il participe grâce à sa bienveillance.
N’offrons plus nos regards aux vues d’autrui. Créons notre envie, laissons notre pulsion éclore : car c’est ainsi que la Vie, la vraie, s’exprime réellement pour sa pérennité.
Le 3 Novembre 2019
Quoique le mot retienne deux acceptions dans les dictionnaires, il ne faut pas perdre de vue l’étymologie de révolution. La notion de retour (après avoir fait le tour par exemple) est primordiale. Pas de révolution sans que cette idée soit sous-tendue.
Les grandes lignes des théories anarchistes mettent en avant la nécessité d’une révolution, de sorte que soit évincé ce qui existe au profit d’un nouvel ordre. Avant toute idée de révolution, je pense qu’il faut bien considérer les buts de cette idéologie : rendre à tous ce qui est, refuser l’autorité dirigeante, réviser les paradigmes de la possession.
Avant d’engager une révolution—et il me semble qu’alors elle peut très bien n’être pas nécessaire—il faut redonner aux êtres la juste perception de ce qui est utile et nécessaire. Ainsi, avoir pour soi une chose ne nous en rend pas propriétaire de droit, c’est un moyen d’obtenir une subsistance, un outil de transformation, même non uniquement matériel, une chance de résolution face à une situation difficile. C’est en commençant par donner une autre perspective au devenir de ce qui est que l’on pourra en faire un bien pour tous.
A cette fin, il faut écarter la nécessité de profit. Rien n’est plus adéquat alors que de déconsidérer la notion de valeur. Une chose n’a pas de valeur, seule une règle instaurée ira lui en octroyer une. Sans valeur, les choses n’incitent plus à la convoitise et leur utilisation détermine un but que chacun peut prendre à son compte ou en vue d’un bienfait communautaire.
C’est donc en rendant à toute démarche sa fonction première, obtenir un effet, qu’elle devient pertinente à égalité pour tous. Là est la première intention qui doit animer la volonté de répondre en acte à la volonté d’obtention. Si ce doit être pour un être, ce ne sera pas en possession propre mais aussi à disposition de tous. La nécessité engagera son usage. Rien ne sera à personne hormis l’obtention d’un bienfait, révisable selon nécessité. Cessons d’engager un processus de changement radical pour obtenir ce que l’on souhaite et accordons aux moyens la réelle utilisation qui n’entamera pas leur accession aux autres.
La révolution est destructrice alors que l’anarchie souhaite avant tout la résolution, l’édification.
Samedi 19 Octobre 2019
Le rêve, la réalisation de l’être, est un évènement commun à tous les hommes, je crois, au moins à un moment de leur vie. Très nombreux sont ceux qui l’ont abandonné. La machine du monde a ce pouvoir d’écraser, éteindre bien des velléités chez tout un chacun.
C’est pourtant, à mon sens, fondamental : chacun a droit à sa libre détermination, tout comme elle est prévue pour les peuples, reprise dans les textes fondateurs de l’ONU.
Et nul ne peut atteindre sa libre détermination sans garder son autonomie de pensée. C’est pour cela que les organisations, en général, doivent lui garantir un libre accès à la connaissance, à la culture. L’être ne se construit pas seul, mais il doit pouvoir le faire en toute liberté, sans entrave, sans compromission avec lui-même ni autrui. Lui seul peut armer le bras de sa croyance sur la foi de ses perceptions profondes.
Bien sûr, on n’empêchera jamais les influences de tout ordre qui viendront orienter ses décisions. Mais faire, et ce doit être une vigilance primordiale chez tout un chacun, que cela soit pour tous, le respecter et le faire respecter doit être le fer de lance de toute vie, action de l’être. Nulle entrave, influence ne doit être exercée à l’endroit de l’édification d’autrui. Aucune pression ne devrait être exercée, y compris sous l’argument de protéger. La protection que l’on doit à l’être est et passe par l’assurance qu’au fin de sa réflexion il soit celui qui décide, en sécurité d’être, pour lui-même. Cela passe par le respect du temps nécessaire à son élaboration, son mental, derrière l’auvent de sa propre conscience et tout au plus en invitant celle-ci à se faire jour en lui.
Par les dominations casi inévitables qui se sont exercées au cours des temps, se sont érigées des formes de penser, des règles de vie qui auraient très bien pu avoir pour but de garantir à l’être sa démarche avec un minimum de faux pas. Il en a été tout autrement : de despotiques mises en œuvre se sont instituées, ont été instituées, avec pour faire valoir la nécessité d’assurer aux hommes (et là, non à tous les êtres. C’est déjà un particularisme qui aurait dû faire réfléchir) le bon devenir, la juste cohésion des pratiques et pour raison l’équilibre des relations. Ce fut une répétition d’erreurs que les divers ajustements au cours des temps n’ont pu corriger. C’est qu’on ne corrige pas un ordre ; l’ordre oriente toujours.
C’est de là que découlent tous les aléas infligés aux êtres par seule décision de l’Homme, par pur hégémonisme, impériosité de contrôler. Cela tient au fait que l’homme, croyant reproduire la nature et voulant la parfaire a vu quelques individus s’arroger des droits sur les autres sous prétexte de supériorité. Il aurait dû se contenter de mettre cette force au service de la protection des êtres. Au lieu de cela, il a institué sa domination et opté pour ce faire pour la manigance, la collusion, essence de la dépravation de l’être.
Réfléchissez toujours avant d’avancer une direction. Que ceux à qui cela s’adresse soit en mesure de la réfuter, qu’ils en perçoivent donc les pour et les contres, quitte à l’aider en les lui soumettant avec une totale probité.
Et même en agissant ainsi, nul n’est certain de ne pas commettre d’erreur. Il en va de la liberté pour tous les êtres.
Le 16 Juin 2017
On ne peut pas espérer !
Le monde public et gouvernemental ne peut décidément nous porter à espérance. Alors que les aspirants aux fonctions majeures envisageaient de nous promettre une grande droiture au cœur même du fonctionnement, du travail de ceux en charge de nous représenter dans et par la loi, force est de constater qu’ils ne font l’économie d’aucun recul.
Je n’ai pas pour habitude de verser dans la naïveté ni de croire aux effets d’annonce, mais tout de même. Dans les propos tenus à l’aube de l’accession à la magistrature suprême, promesse nous avait été faite de sévèrement réglementer les conditions d’exercice de mandats électoraux. Un mois et demi plus tard, on le voit, de sérieux coups de canif ont été portés dans les engagements. La loi—et elle risque de plus d’être amendée, sûrement point dans le bon sens—ne prévoit plus la rigueur envisagée. Il restera possible d’user de stratagèmes, comme avant, pour obtenir des faveurs, exercer avec rapport d’intérêt des fonctions privées, susceptibles d’ourdir des influences, voire des pressions, que sais-je encore. Rien ne va vraiment changer sous le ciel de notre France.
Alors bien sûr, je ne croyais pas foncièrement que tout serait parfait et nous garantirait des travers dont usent les personnalités en vue depuis tant et tant de temps. Mais j’espérais, oui, vraiment, qu’un peu de morale s’immiscerait dans les rapports à la chose publique. Je me suis dit que l’honnêteté pourrait gagner son droit de cité. Il n’en sera rien, ou si peu.
Entendons-nous : je ne dis pas que nul n’y veille. J’avance seulement qu’il ne sera possible pas d’échapper aux malversations, que le simple quidam sera, par détours, floué en regard de ce qu’on penser les choses justes.
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L’axe libertaire de ma conception du respect d’autrui se voit abusé, et celui de bien d’autres également. Je veux bien reconnaître que mon acception de la droiture soit quelque peu idéaliste. Or, qui n’attend à rien n’a rien. Il faut oser pour obtenir, il faut être audacieux pour gagner, même contre la mauvaise part des gens. Et bien des édiles le savent qui ne pensent ni n’agissent dans la droiture. C’est bien là, aussi, le problème.
Je ne voyais qu’à un peu de réglementation, à mon esprit défendant, dans le but de pourvoir contre les mes-agissements. Une nouvelle fois on abuse de nous au lieu de cela. La politique est bien une chose pernicieuse. Jamais je n’aurai de mots assez durs.
J’enrage, aujourd’hui, encore, d’en faire le constat.
Le 8 Mai 2017
Pendant très longtemps, accroché à un refus d’avaliser une république et son atout majeur, l’élection, je me suis continuellement demandé pourquoi je m’y acharnais autant. J’ai pris conscience, en fin de compte et de recompte, que c’étaient des mots qui me rebutaient surtout :
Le vocabulaire de la victoire et de la défaite.
Vivre à la recherche d’une harmonie, que ce soit dans une nation ou au sein du monde, se passe de lutte. On se doit de poser les jalons de la paix, non ceux de la bagarre.
Nos politiques brandissent des vocables assoiffés de sang, d’encre assassine, assènent des coups terribles arguant pourtant qu’ils veulent redonner son sens à la démocratie, parfois, écartèlent les populations à coup de préceptes couperets, de mesures lapidaires, volent aux gens leur sérénité qui pourtant les aiderait à décider en conscience. Ce sont des suppôts de la haine, ce sont des tortionnaires. Ils n’ont pas le regard de leur angélisme béat. Ils tueraient père et mère si ce n’était politiquement incorrect.
Vivre demande de se vouer à l’exemplarité de la magnanimité et de poser les débats dans le calme, non de vociférer.
Ceux qui se veulent nos guides pérorent à l’envi, pourfendent les idées tels des bretteurs, lacèrent les intentions de coups de dague, de mots violents, ils écartèlent les mots justes tels des ennemis jurés par des élans qui ressemblent plus aux cavalcades des hordes sauvages, ils bombardent, ils écrasent tout mot nouveau dès lors qu’il ne souffle pas le feu. Ils font des landes paisibles de la conciliation des terres brûlées qui sombrent à jamais dans la noirceur de leurs idées, magmas étouffants, fiels venimeux.
« Là-bas, brille la paix, la rencontre des pôles
« Et l’épée du printemps qui sacre notre épaule… »
L’heur de vivre réclame des mots nouveaux, des mots justes, des baumes de lettre, des douceurs de lyre. Il ne faut plus se lever avec l’intention de châtier. Il ne vaut pas de vouloir l’autre ensanglanté. Appelons les mains à se joindre, les esprits à se fondre dans la volupté, nos becs assoiffés de splendeurs à porter haut les rameaux de la félicité.
« Gazouillez les pinsons, à soulever le jour
« Et nous autres grinçons, pont-levis de l’amour. »
Mais ne nous trompons pas. N’édulcorons pas le monde. Les couleurs à vivre sont à réinventer. Aucune ne doit rappeler ni les massacres ni les édens, non plus que les liqueurs de pusillanimité. Osons la force paisible de convaincre de l’ordinaire.
Je les hais, les bannis, les mots de victoires et de défaites. Vivre n’est pas un combat : c’est une œuvre !
Le 2 Mai 2017
C’est à n’en pas douter ce que constatent nombre de gens au réveil des jours de grandes consultations : l’air, l’esprit, la conscience sont empreints d’une vision trouble. C’est même à se demander si l’air est bien respirable…
Les temps des derniers siècles passés ne nous ont guère appris à nous préparer de longues vues. Sous couleurs d’ouvertures de nos droits a été forgé un carcan législatif qui ne cesse de nous enserrer. C’est le désespoir oublié des sans-culottes. Tout est érigé en faveur des nantis et des influents. On a dressé des pyramides par-dessus les droits, autant de marches à gravir avant de faire valoir ce que nous pensons nous appartenir. Qu’on les nomme Bourgeois, vaguement maîtres, porteurs de monocles et, ou de chaîne de montre au gilet, ces importants ne font jamais depuis des lustres que nous en remontrer quant aux pouvoirs que nous pourrions prendre. Nous n’avons pas su vraiment nous libérer.
Ah certes, ceux du socialisme nous ont donné à nous garantir—bien longtemps après et sur d’âpres luttes—des avantages pour le maintien de notre sécurité (justement dite sociale) mais de fait, ils nous les ont volés. C’est après que la formule soit avancée par de libres-penseurs éclairés, décidés. Le progrès était part trop avant-gardiste, lors, ils ne furent ni suivis, ni écoutés. Et ils ne sont pas que ceux-ci que ceux-là annonçaient. Bien plus riche est le bagage que les libertaires nous ont proposé d’acquérir. Mais les voix de la remontrance précautionneuse nous en ont dissuadés. Il leur était trop précieux de ne pas nous voir nous avancer le Rouge au regard, à la langue, et le Noir aux poings.
Regardons bien ce que nous sommes devenus ! Combien de fois nous est-il demandé de nous exprimer contre le pire plutôt qu’en faveur de la raison. Je ne sais pas même si les moutons sont si dociles que nous. Nous suivons très aveuglément les consignes. C’est pour cela que nous en sommes réduit à n’avoir de choix que dans le refus. Et nous de déplorer de telles extrémités ? Mais c’est avant tout à nous même qu’il faut nous en prendre.
Choisissez de ne pas obéir. C’est à l’évidence ce qu’il vaut mieux faire quand la règle qu’on vous propose est injuste. Débordons les importuns par le dessous. Armons-nous d’une fière volonté de construire au-delà des fortifications qu’on nous propose. Elles n’ont de but que celui de nous contraindre, non de nous protéger. C’est en vivant bien avant, au-deçà des murailles, que nous pourrons garantir nos lendemains.
Et croyez-moi : c’est un chant du vouloir bien raisonnable que je vous propose là. Dans la libre expression par avance de ce que l’on souhaite, nous nous garantissons de ne pas avoir à lutter plus que de mesure. Soyons les garants de notre liberté de respirer.
Il sera trop tard, comme il l’est aujourd’hui, pour en demander la permission. Voulez ! Et ne point laissez vous contraindre.
En ces temps surchargés en harangues de toutes sortes, je ne vais surtout pas ajouter un couplet prosélyte, incliner les consciences en des vues qui ne leur correspondent pas.
Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue, justement, ce que nous sommes, pas plus que les prétentions que nous pouvons avoir, l’élan qu’on est en droit d’espérer pour notre vie. Foin des sonnailles de toutes cloches ! Il nous faut édifier un jour, chaque jour, le muret qui nous permet de voir au-delà de l’horizon qu’on nous promet, voire que l’on soumet à notre approbation.
On nous parle de batailles, de confrontations, de vainqueurs et de grands perdants ? Mais voyons, l’argutie n’est pas une lutte guerrière ni sportive. Celui qui perd dans ces guéguerres stériles c’est le manant, celui qui pose tous les matins son regard sur la glace—ou qui n’ose même plus le faire—et se pose la lancinante question : qui croire ? qui suivre ?
Mais personne, voyons ! Je me suis toujours posé en prônateur du droit et de la liberté des peuples à décider d’eux même. Plus même que des peuples : des individus. Ce n’est pas le voisin qui endosse votre vie, ce n’est pas le tribun qui examine en conscience ce qui vous manque. C’est vous. Et vous seul, individuellement.
On m’objectera (ça c’est sûr il ne va pas en manquer pour le faire) qu’il faut bien une raison commune et un consensus où s’accordent les êtres d’une même nation. Nation, vous dites ? Où qu’elle se trouve, quelle que soit sa grandeur, sa renommée aux yeux des autres, il ne s’agit guère que d’une entreprise où un patron s’est arrogé le droit d’infliger à ses sbires qu’il tient pour des fifrelins sa propre volonté dans son intérêt qu’il tient pour essentiel. Il n’y a rien de raisonnable dans la nation. C’est une vue de l’esprit, une icône que l’on pense primordiale quand elle n’est en fait très vite qu’un bout de papier froissé, mâché, à force de passer en toutes les mains, qu’on se refile comme un billet de change forclos, quêtant l’illusion qu’il puisse encore convaincre. Aucun des prétendants au trône ne voudra de cet étendard. Il ne quête que la place qu’il souhaite que l’on lui offre, siège doré, protégé, enchâssé d’immunité.
N’allez pas, donc, tendres vos blancs-seings à ces Merlins, magiciens de pacotille, plus souvent édiles à la solde des possédants… où qui espèrent le devenir. Votre voix est unique et non amalgamable à des courants ou suppôts de l’autocratisme.
Demain, levez-vous et montrez-vous fier : vous êtes des êtres vivants, uniques, indétrônables de votre vie. Décidez ! Mais point de qui prendra les décisions à votre place.
Le 19 Janvier 2023
C’est un mot très souvent employé auquel l’on donne un sens que le temps et les évènements, l’évolution ont déshabillé. On oublie bien souvent que lorsqu’on fait une révolution… on revient au point de départ, ou tellement proche de lui qu’on a fait un tour pour rien ou presque.
Autant il peut être bon de retrouver l’important repère de ses origines, faire fi des évènements qui nous en ont éloignés tout autant de ceux qui nous y ramènent, c’est oublier le temps des épreuves et si souvent, là où est prôné « la révolution », là ou elle est évoquée comme moyen de sortir d’une situation, de temps éprouvants, dramatiques, parfois très blessants, passer par la révolution c’est user de forces dans le but de contraindre l’autre, les autres, à sortir d’une condition. Qu’elle soit avantageuse ou non, quand bien même l’autre, les autres s’y complaisent, assoient leur tranquillité, et c’est fréquemment le cas, également leur pouvoir, c’est inciter l’autre, les autres à quitter ce qu’ils ont durement acquis ou ce qui leur confère une aura dont ils sont « amoureux ». Je n’oublie pas, bien sûr, cette position qui leur permet d’obliger autrui à vivre ce qu’il ne souhaite pas et quelle qu’en soit la motivation.
En revanche, il ne faut pas, jamais, axer son esprit à l’écarter de ce qui permet d’avancer, d’évoluer et plus encore se libérer. Mais il n’est pas besoin de tout jeter pour y parvenir, de tout bousculer.
Beaucoup plus profitables est cette démarche qui consiste à bien regarder où chaque pas nous mène et de reconsidérer son orientation, même dans le doute, sitôt qu’on décèle quoi que ce soit qui altère l’être et donc sa capacité à démarcher pour aller vers ce qu’il souhaite.
Ce qu’il souhaite pour lui ! La liberté des êtres à décider d’eux-mêmes.
Faire changer, évoluer les choses, ne doit pas, jamais, contraindre autrui à suivre des chemins qui ne lui siéent pas. Il en est ainsi, et uniquement ainsi de la notion et de la force du respect. Et d’ailleurs, à bien y regarder, aller où l’on souhaite et ne pas respecter autrui c’est n’être pas honnête, y compris avec soi-même. Sauf à souhaiter nuire à autrui.
Ne révolutionnons donc rien, sous peine de se voir contrait d’avoir à tout recommencer.
Je crois bien plus à l’échange, au partage, à l’entraide qui portent chacun et tous à une situation enviable, sorte d’idéal, que l’esprit tentait de forger au départ.